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Turquie: les preuves de torture s’accumulent, selon Human Rights Watch

Human Rights Watch (HRW) a affirmé jeudi qu’il y avait de plus en plus de preuves d’abus commis sur des personnes en détention en Turquie, où la torture et les mauvais traitements sont, selon l’ONG, désormais « répandus ».

« Alors que se multiplient les preuves que la torture dans les locaux de la police est de retour en Turquie, le gouvernement doit d’urgence (…) ordonner qu’il y soit mis fin », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à HRW.

Des personnes poursuivies pour « terrorisme » ou en lien avec le putsch manqué de juillet 2016 « ont été torturées alors qu’elles étaient sous la garde de la police », affirme HRW dans un rapport intitulé « En garde à vue : Tortures policières et enlèvements en Turquie ».

L’ONG s’appuie sur « des éléments de preuve crédibles » concernant onze cas « de graves abus », et présente des allégations selon lesquelles « des policiers ont violemment battu et menacé des détenus, les ont entièrement déshabillés et, dans certains cas, les ont agressés sexuellement ou menacés de le faire ». « La torture et les mauvais traitements dans des centres de détention de la police en Turquie sont devenus un problème répandu », selon HRW.

Les personnes les plus exposées au risque de torture, selon l’ONG, sont celles qui sont accusées de liens avec le putsch manqué ou avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux.

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