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Turquie : 366 morts à la suite d’un séisme (vidéo)

Un séisme de magnitude 7,2, selon l’institut américain de géophysique USGS, a secoué la province orientale turque de Van dimanche. On dénombre déjà 366 morts et 1.300 blessés, selon un nouveau bilan présenté lundi par le ministre turc de l’Intérieur Idris Naim Sahin.

Une centaine de personnes sont mortes dans la province de Van, proche de l’Iran, et 117 dans le district d’Ercis, a précisé le ministre.

Un précédent bilan faisait état de 239 morts. « C’est un puissant séisme, a affirmé Mustafa Gedik, le chef de l’Institut sismologique de Kandilli, à Istanbul. Il peut causer entre 500 et 1.000 morts. »

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L’USGS avait d’abord mesuré le séisme à 7,3 avant de le réduire à 7,2. C’est le plus puissant survenu en Turquie depuis des années.

Les sauveteurs travaillent sans relâche

Dans les villes de Van et d’Ercis, les plus proches du lieu de l’épicentre, les sauveteurs s’efforçaient, armés de pelles, d’aider de possibles survivants au milieu des décombres. Ils ont travaillé sans relâche toute la nuit, dans un froid glacial, à la lumière de torches ou de générateurs, pendant que des rescapés privés de toit se sont regroupés autour de braseros ou campaient au mieux sous des tentes, voire à la belle étoile.

Les employés du Croissant-Rouge turc s’affairaient à dresser des tentes dans certains endroits de la ville, distribuant aussi des vivres.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et plusieurs ministres ont visité cette ville dans la nuit pour mesurer l’ampleur des dégâts et ont promis de faire tout ce qui est nécessaire.

Plusieurs centaines de secouristes accompagnés de chiens renifleurs venus de divers endroits de la Turquie, s’acharnaient près de 20 heures après la violente secousse tellurique de retrouver des survivants dans les décombres dans la région sinistrée.

Les gens escaladaient les amas de béton en criant : « Il y a quelqu’un ? « . La police tentait de repousser les curieux et les ambulanciers attendaient de venir récupérer d’éventuels survivants extraits des ruines.

L’AFP a témoigné à Ercis de secouristes retirant au moins quatre personnes en vie des gravats mais aussi des cadavres.

Près de 1.300 secouristes de 38 provinces, 145 ambulances, six bataillons de l’armée et six hélicoptères ainsi qu’un avion-cargo ont été envoyés sur les lieux.

Dans la ville même de Van, au riche patrimoine historique située sur les rives d’un lac entouré de montagnes enneigées, les 380.000 habitants ont ressenti très fortement la secousse, qui a suscité une grande panique.

La Turquie n’est pas préparée aux séismes

Un séisme de cette puissance est d’autant plus susceptible de causer des dégâts en Turquie que de nombreuses habitations ont été construites sans normes anti-sismiques, ont averti les sismologues qui s’accordent à penser que cette situation a aggravé le bilan de ce sinistre, alors que l’activité sismique dans cette zone n’est un mystère pour personne.

« La Turquie n’est pas un pays préparé aux séismes, pour ce qui est de la qualité des constructions. Il semble que nous n’avons pas tiré les leçons des précédentes catastrophes », souligne le professeur Tugrul Tankut de l’Université technique du Moyen-Orient (Odtü) à Ankara.

En 1999, deux puissants tremblements de terre dans le nord-ouest du pays, fortement peuplé, avait fait quelque 20.000 morts. Un séisme survenu dans la ville de Caldiran, dans la province de Van, avait fait 3.840 morts en 1976.

Israël offre son aide

Israël a offert son aide au gouvernement turc en dépit des vives tensions diplomatiques entre les deux pays.

L’ambassade d’Israël en Turquie a informé les autorités turques que l’Etat hébreu était disposé à fournir une aide humanitaire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a également fait savoir dans un communiqué qu’Israël était prêt à apporter à la Turquie « toute l’aide dont elle pourrait avoir besoin ».

Probablement pas de victime belge

Il n’y aurait pas de victime belge. Le SPF Affaires étrangères n’a pas eu vent de compatriotes belges portés disparus, blessés ou décédés. « De ce que nous savons, aucun Belge n’habite dans la région. Ce n’est pas non plus une région touristique et nous nous trouvons en-dehors de la saison touristique », a indiqué Joren Vandeweyer du SPF Affaires étrangères.

Le Vif.be, avec Belga

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