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Trump sur la Corée : « Clinton, Bush et Obama ont échoué, je n’échouerai pas »

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Donald Trump a accusé ses prédécesseurs de ne pas s’être suffisamment occupés du programme nucléaire nord-coréen.

Selon l’actuel président des Etats-Unis, ses prédécesseurs à la Maison Blanche n’ont pas abordé de la meilleure manière les problèmes avec la Corée du Nord et son programme nucléaire. Pour lui, Bill Clinton, Georges W. Bush et Barack Obama « ont échoué ». Donald Trump s’est expliqué dans un tweet : « Etre sympa avec Rocket Man (« l’homme-fusée », surnom donné à Kim Jong-Un) n’a pas fonctionné en 25 ans, pourquoi cela fonctionnerait maintenant ? ». Si Donald Trump voulait faire référence de manière globale à la relation entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, il est intéressant de noter que Kim Jong-Un n’est à la tête son pays que depuis le mois de décembre 2011.

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Trump a ajouté qu’il « n’échouerait pas », contrairement aux trois présidents avant lui. Ce n’est pas la première fois qu’il désavoue l’action d’un de ses prédécesseurs depuis qu’il a été investi en janvier dernier. Il est cependant rare que les présidents critiquent ouvertement ceux qui ont foulé le sol de la Maison Blanche avant eux, surtout sur les des questions aussi complexes, note The Independent. De plus, lors de la période de transition, Barack Obama avait averti Donald Trump que l’expansion du programme nucléaire nord-coréen serait probablement son défi en matière de politique étrangère le plus urgent.

Négocier avec la Corée du Nord ? « Une perte de temps »

La communication et les intentions du président et de son administration ne sont pas toujours en phase, et la question nord-coréenne ne fait pas exception. Samedi, le chef de la diplomatie Rex Tillerson évoquait l’ouverture de canaux de communication avec la Corée du Nord. Une « perte de temps » selon Trump : « J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’Etat, qu’il perdait son temps à négocier avec le petit Rocket Man. Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire », a-t-il tweeté.

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Lors d’un déplacement en Chine, Rex Tillerson avait affirmé que Washington tentait de « sonder » la volonté du régime de Kim Jong-Un d’engager des discussions sur son programme nucléaire, alors que les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques. « Nous avons deux ou trois canaux ouverts avec Pyongyang », avait-il assuré. Au point mort depuis 2009, des négociations regroupant les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, la Russie et le Japon visent à faire renoncer Pyongyang au développement de sa technologie nucléaire militaire en échange d’une aide financière et humanitaire. Le département d’Etat américain avait toutefois indiqué peu après les déclarations de Rex Tillerson que la Corée du Nord n’avait encore manifesté « aucun signe d’intérêt » pour des pourparlers avec les Etats-Unis.

Rapprochement avec la Chine

Rex Tillerson s’est fait le chantre de « pressions pacifiques » sur Pyongyang, via la nouvelle batterie de sanctions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il travaille à présent avec la Chine pour resserrer l’étau autour du régime nord-coréen. Les Etats-Unis, qui fustigeaient jusqu’ici le manque de fermeté de la Chine, ont applaudi les « progrès » des autorités chinoises à mesure qu’elles mettaient en musique les sanctions de l’ONU contre Pyongyang. La Chine paraît notamment s’interroger ouvertement sur l’après-Kim Jong-Un, quitte à rompre avec près de sept décennies d’alliance entre les deux régimes communistes.

De son côté, la Corée du Nord continue de justifier ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des Etats-Unis. Le dernier tir de missile est ainsi survenu au moment de manoeuvres annuelles menées par Séoul et Washington dans la péninsule, considérées par le Nord comme une provocation.

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