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Trump réclame 5,7 milliards de dollars pour une « barrière en acier » à la frontière

Le Vif

Le président américain Donald Trump a réclamé mardi, lors de sa première allocution à la nation depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, 5,7 milliards de dollars pour une « barrière en acier » à la frontière avec le Mexique.

« A la demande des démocrates, il s’agira d’une barrière en acier plutôt que d’un mur en béton », a déclaré M. Trump, qui a évoqué une « crise humanitaire et sécuritaire grandissante » alors que le mur qu’il appelle de ses voeux est à l’origine depuis plus de deux semaines d’une paralysie partielle des administrations fédérales.

« Notre frontière sud est la porte d’entrée de vastes quantités de drogue, dont méthamphétamine, héroïne, cocaïne et fentanyl », a également dénoncé le 45e président des Etats-Unis, rejetant une fois de plus la responsabilité du « shutdown » sur les démocrates, qui selon lui « refusent de financer la sécurité aux frontières ».

S’appliquant à prendre un ton grave au cours de son intervention de neuf minutes, il n’a pas mentionné la possibilité de recourir à une mesure d’urgence exceptionnelle, comme il l’avait évoqué.

Trump prend les Américains « en otages »

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a accusé mardi Donald Trump de prendre les Américains « en otages » avec le « shutdown » qui paralyse une partie des administrations fédérales, avec pour seul objectif selon elle d’obtenir le financement d’une barrière à la frontière avec le Mexique.

« Voici les faits: le président Trump doit cesser de prendre les Américains en otages, doit cesser de créer de toutes pièces une crise » migratoire et humanitaire à la frontière « et doit rouvrir le gouvernement », a déclaré la démocrate lors d’une déclaration solennelle retransmise en direct. « Le président vient d’utiliser le décor du Bureau ovale pour créer de toutes pièces une crise, alimenter la peur, et détourner l’attention du chaos dans son administration », a renchéri le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, à ses côtés.

« Ne vous y trompez pas: les démocrates et le président veulent tous renforcer la sécurité à la frontière. Nous sommes toutefois en profond désaccord avec le président sur la façon la plus efficace de le faire », a affirmé Chuck Schumer.

« Le fait est qu’au premier jour de ce Congrès », le 3 janvier, les démocrates de la Chambre « ont passé des textes déjà approuvés précédemment par le Sénat « afin de rouvrir le gouvernement et de financer des solutions intelligentes et efficaces pour la sécurité à la frontière », a ajouté Nancy Pelosi, forte de sa nouvelle majorité à la Chambre des représentants. Les républicains contrôlent le Sénat et la Maison Blanche.

« Le fait est que les femmes et les enfants à la frontière ne sont pas une menace pour la sécurité, ils présentent un défi humanitaire, un défi que les politiques cruelles et contreproductives du président Trump n’ont fait qu’amplifier », a-t-elle lancé.

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