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Trump n’envisage pas la fin du « shutdown » sans financement du mur à la frontière

Le Vif

Donald Trump a campé sur ses positions mardi sur le financement d’un mur à la frontière mexicaine, déclarant ne pas voir d’issue possible au « shutdown », la fermeture partielle des administrations, avant que sa promesse de campagne ne soit inclus dans une loi budgétaire.

« Je ne peux pas vous dire quand le gouvernement va rouvrir. Je peux vous dire qu’il ne rouvrira pas avant que nous ayons un mur, une barrière » à la frontière mexicaine, a déclaré aux journalistes à la Maison Blanche le président américain, après s’être entretenu avec les troupes américaines par téléconférence, à l’occasion de Noël.

Au quatrième jour du « shutdown », les positions semblaient toujours aussi irréconciliables.

Les démocrates s’opposent farouchement à ce mur promis par Donald Trump depuis sa campagne présidentielle et l’ont accusé lundi de plonger les Etats-Unis « dans le chaos ».

De son côté, le locataire de la Maison Blanche a annoncé qu’il se rendrait au Texas « fin janvier pour le début de la construction » d’une portion de mur de 115 miles (185 km) à la frontière. M. Trump avait écrit sur Twitter lundi avoir approuvé cette construction, sans apporter plus d’explication.

« C’est mon souhait d’avoir (un mur) achevé de 500-550 miles (804-885 km), de l’avoir soit rénové, soit flambant neuf au moment de l’élection » présidentielle de 2020, a-t-il poursuivi.

La frontière entre les Etats-Unis et le Mexique est longue d’environ 3.200 kilomètres. Environ 1.100 km sont équipés d’obstacles, installés surtout en Californie, au Nouveau-Mexique et en Arizona.

Depuis vendredi minuit, républicains et démocrates se rejettent la responsabilité de l’impasse budgétaire ou « shutdown », qui a provoqué la fermeture partielle des administrations.

« Je préférerais ne pas faire de shutdown », a dit M. Trump. « J’adore la Maison Blanche mais je n’ai pas pu être avec ma famille », a-t-il précisé alors qu’il devait passer les fêtes de fin d’année dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

Donald Trump est également revenu une énième fois sur son limogeage de James Comey, l’ancien directeur du FBI, en mai 2017.

« Les démocrates le détestaient, a-t-il dit. Ils appelaient à sa démission, ils demandaient son renvoi » à cause d’une enquête de la police fédérale sur Hillary Clinton qui selon la candidate démocrate l’a privée de la victoire en 2016.

« Et une fois que je l’ai viré, tout le monde a dit, ‘Oh pourquoi l’avez-vous renvoyé?’, s’est exclamé le président américain.

« Ce qu’il se passe dans notre pays est une honte », a dit M. Trump. « Mais sinon, je souhaite à tout le monde un très joyeux Noël. »

AFP

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