Jerome Powell, patron de la Fed © Reuters

Trump envisagerait de limoger le président de la Fed

Donald Trump aurait discuté en privé de la possibilité de congédier le président de la Banque centrale, agacé par la décision mercredi de l’institution d’augmenter les taux d’intérêt, rapportent samedi des médias américains, citant des sources proches du président.

Sollicitée par l’AFP, la Réserve Fédérale (Fed) n’était pas immédiatement joignable pour commenter cette information et pour préciser si une telle démarche avait un fondement juridique. La chaîne d’informations CNN, citant des personnes informées de ces discussions, indique que Donald Trump aurait commencé à sonder ses conseillers sur la légalité d’une telle démarche qui provoquerait sans aucun doute des remous sur les marchés du monde entier.

Wall Street a enregistré cette semaine son pire plongeon hebdomadaire depuis 2008, remuée notamment par la hausse des taux d’intérêt, la menace de blocage partiel des administrations à Washington –qui s’est concrétisée samedi– ainsi que par la guerre commerciale et la perspective d’un ralentissement économique aux Etats-Unis.

Attaque directe à l’indépendance de la Fed

L’hôte de la Maison Blanche ne cesse de critiquer la Fed, sortant de la réserve habituelle des présidents de ne pas commenter les décisions de l’institution afin de respecter son indépendance. Cette semaine, il avait estimé que si la Banque centrale venait à augmenter ses taux, ce serait une « erreur ». Mais le comité monétaire de la Fed a fait fi des pressions et des mises en garde du président, relevant ses taux.

Une tentative de mettre fin au mandat de Jerome Powell serait inédite et serait une attaque directe à l’indépendance de la puissante Banque centrale qui joue un rôle majeur pour la première économie de la planète. Plus que centenaire, la Fed est la Banque centrale la plus puissante au monde et a pour double mission de maîtriser l’inflation et le plein emploi. En octobre, Donald Trump avait assuré qu’il ne comptait pas limoger Jerome Powell mais en novembre, ses critiques étaient reparties de plus belle. Il avait alors déclaré qu’il était « plus que mécontent » de son choix de l’avoir nommé pour remplacer Janet Yellen.

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