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Trump dit qu’il mettra fin aux manoeuvres militaires communes avec Séoul

Donald Trump a déclaré mardi après son sommet avec Kim Jong Un qu’il mettrait fin aux manoeuvres militaires communes avec la Corée du Sud, qu’il a lui-même qualifiées de « très provocatrices » à l’égard de la Corée du Nord.

« Alors que nous sommes en train de négocier un accord global, très complet, je crois qu’il n’est pas approprié d’avoir des exercices militaires », a dit le président américain au cours d’une conférence de presse à Singapour, soulignant que cela permettrait d' »économiser beaucoup d’argent ».

Pyongyang avait annulé en mai une rencontre de haut niveau avec la Corée du Sud pour protester contre les manoeuvres militaires annuelles Max Thunder auxquelles prennent part les armées sud-coréenne et américaine.

L’exercice aérien Max Thunder implique, entre autres, des avions de chasse furtifs américains F-22 « Raptor », la bête noire de la Corée du Nord, qui voit dans ces appareils la menace de frappes chirurgicales.

« Il faut que nous comprenions la signification exacte et les intentions du président Trump » avec cette annonce de la fin des manoeuvres, a réagi un porte-parole de la présidence sud-coréenne, manifestement surpris par cet engagement annoncé à Singapour.

Il n’a cependant pas exclu que cela puisse s’avérer « une méthode » pour aider au déblocage de la situation.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo se rend mercredi à Séoul, avec la difficile tâche d’une explication de texte.

Donald Trump a aussi redit son souhait de retirer, le moment venu, les soldats américains déployés en Corée du Sud, tout en assurant que cela ne faisait pas partie des négociations avec Pyongyang. Près de 30.000 soldats américains sont basés en permanence dans ce pays.

Le président américain a par ailleurs assuré que le dirigeant nord-coréen s’était engagé, après la signature de leur document commun, à détruire « très bientôt » un site d’essais de missiles « majeur ».

Interrogé sur l’engagement vague de la Corée du Nord en faveur d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », qui ne reprend pas l’exigence américaine d’un processus « vérifiable et irréversible », il a assuré sans plus de détails que des inspections auraient lieu et que les sanctions resteraient en vigueur tant que la « menace » des armes atomiques n’aurait pas été levée.

Les négociations sur la mise en oeuvre de ce texte commenceront dès la semaine prochaine.

Les discussions ont été « honnêtes, directes et productives » et Kim Jong Un « veut faire ce qui est juste », a dit Donald Trump, précisant avoir abordé la question des droits de l’homme.

Il s’est montré particulièrement élogieux à l’égard de Kim Jong Un, « très talentueux », « très bon négociateur », qui « a fait le premier pas courageux vers un avenir meilleur pour son peuple ».

« Nous sommes prêts à écrire un nouveau chapitre entre nos nations », a ajouté Donald Trump, qui a espéré la fin officielle prochaine de la guerre de Corée. Celle-ci s’est conclue en 1953 par un simple armistice et non pas par un traité de paix.

Le président américain s’est dit prêt à se rendre, « le moment venu », à Pyongyang et à inviter Kim Jong Un à la Maison Blanche.

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