L'exercice Trident Juncture 15 près de Setubal, au Portugal, en novembre 2015 © Reuters

Trident Juncture 18, plus gros exercice militaire organisé par l’Otan depuis la fin de la Guerre froide

Le Vif

Trident Juncture 18, qui se déroule en Norvège du 25 octobre au 7 novembre, peut donner le vertige par l’ampleur des moyens engagés.

Une démonstration de force

Quelque 50.000 soldats de 31 États – les 29 pays membres de l’Otan, la Suède et la Finlande -, doivent participer aux manoeuvres organisées dans le centre du pays scandinave pour la partie terrestre, dans l’Atlantique Nord et la Baltique pour la partie maritime, et dans les espaces norvégien, suédois et finlandais pour la partie aérienne.

C’est environ 10.000 de plus que l’exercice Strong Resolve en Pologne en 2002, qui regroupait des troupes de l’Alliance atlantique et de 11 États partenaires.

Dans le détail, ce seront plus 20.000 fantassins, 24.000 marins (y compris des US Marines), 3.500 aviateurs, un millier de logisticiens et 1.300 personnels d’état-major qui sont impliqués.

Pas moins de 10.000 véhicules prendront part aux manoeuvres. Mis bout à bout, ils formeraient une ligne de… 92 kilomètres, selon l’armée norvégienne.

Seront aussi engagés 250 aéronefs et 60 navires, dont un groupe aéronaval américain autour du porte-avions nucléaire Harry Truman.

Les principaux contingents sont les États-Unis, l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède.

Côté français, quelque 3.000 militaires sont annoncés: outre des troupes au sol, ce contingent doit comprendre deux frégates, un bâtiment de projection et de commandement – le Dixmude, retardé par un accident d’hélicoptère à bord -, un bâtiment de ravitaillement et quatre chasseurs Mirage 2000.

Un casse-tête logistique

Loger, nourrir et entretenir tant de troupes nécessite un appareil logistique considérable.

L’armée norvégienne a dû anticiper l’installation de quelque 35.000 lits.

Environ 1,8 million de repas et 4,6 millions de bouteilles d’eau vont être distribués, et près de 676 tonnes de linge vont devoir être lavées.

Preuve qu’il n’est pas facile de tout prévoir, l’armée néerlandaise a oublié d’acheter des vêtements chauds pour ses quelque 1.000 soldats appelés à participer à l’exercice, a relaté le journal néerlandais De Telegraaf.

Quand elle s’est soudain souvenue qu’il pouvait faire frisquet en Norvège à cette saison, il était trop tard pour passer un appel d’offre. Elle a par conséquent donné un pécule à chaque soldat pour qu’ils achètent ces effets eux-mêmes.

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