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Tepco publie 2.145 photos inédites de l’accident de Fukushima

Le Vif

Ouvriers en combinaisons intégrales incrédules devant des bâtiments fracassés et inondés, salles de contrôle dévastées et autres scènes de désolation: près de deux ans après l’accident nucléaire de Fukushima, Tepco a publié quelque 2.145 photos inédites des premiers jours.

Ces clichés dévoilés par la compagnie d’électricité gérant la centrale de Fukushima révèlent des vues jusqu’à présent inconnues du grand public, prises aux pires moments, entre les 15 mars et 11 avril 2011, dans le complexe atomique ravagé par le séisme et le tsunami du 11 mars.

Ces images, tantôt sur fond de massifs nuages gris, tantôt teintées d’un magnifique ciel bleu, ou bien de nuit, confirment, s’il en était encore besoin, la gravité des dommages infligés aux bâtiments qui abritent les réacteurs 1 à 4, de loin les plus abîmés.

Elles relatent aussi les conditions extrêmes dans lesquelles se sont débattus les techniciens de Tepco et pompiers restés sur place pour éviter de justesse que le désastre ne dégénère en « apocalypse » nucléaire.

Elles rappellent en outre le peu de moyens dont ils disposaient face à des réacteurs emplis de combustible en fusion, des bâtiments explosés, des systèmes de refroidissement inopérants, le tout dans un environnement ravagé et sans électricité.

Des centaines de clichés montrent aussi les abords des réacteurs, encombrés de voitures, de ferraille, de réservoirs renversés, de canalisations détruites et autres séquelles laissées par la vague de plus de 14 mètres qui s’est abattue sur le complexe du nord-est du Japon, au bord de l’océan Pacifique.

A la vue de ces photos, l’on se remémore les différentes étapes dramatiques des premiers jours, avec les explosions successives d’hydrogène qui ont soufflé les cages des réacteurs 1, 3 et 4, la vapeur radioactive s’en échappant, les arrosages avec des lances dérisoires, les diverses interventions pour essayer de rétablir le fonctionnement de pompes à eau et autres tentatives destinées à reprendre le contrôle de la situation.

Près de deux ans plus tard, le site géant, considéré comme stabilisé depuis décembre 2011, a en partie été déblayé et l’un des réacteurs recouverts d’une structure de protection. Mais les scènes extérieures ne sont pas très différentes, car les milliers de travailleurs se sont concentrés sur l’essentiel, invisible aux yeux du profane.

Il faudra 40 ans pour déblayer et démanteler les lieux avec des moyens qu’il reste à inventer.

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