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Tchernobyl, le nouveau site touristique à la mode

Stagiaire Le Vif

Presque 30 ans après l’accident nucléaire, de nombreux tour-opérateurs proposent des visites guidées de Tchernobyl, garanties « sans risque ».

Visiter, en toute légalité, le site de la plus importante catastrophe nucléaire de l’histoire, c’est possible depuis janvier 2011.

Développés en prévision de l’Euro de football (2012) organisé conjointement avec la Pologne, des « tracés sans risque » sont désormais accessibles aux curieux. Journaliste multimédia installé en Pologne, Benoît Jacquelin fait partie de ceux-ci, et a publié son reportage sur le pureplayer 8e-etage.fr . Une visite au « paradis du tourisme macabre » pour laquelle il a déboursé 130 euros, un montant « somme toute raisonnable ».

L’aventure débute sur la place Maïdan de Kiev, théâtre voici un an, de la révolte ukrainienne. Le trajet de plusieurs heures jusqu’à Tchernobyl s’effectue à bord d’un van dont les écrans diffusent des  » vidéos éducatives sur la catastrophe ». Pour embarquer, trois conditions : avoir plus de 18 ans, ne pas être une femme enceinte et ne porter ni short, ni t-shirt, afin de « limiter au maximum les risques de contamination ».

S’agit-il d’un voyage « dangereux » ? « Les tour-opérateurs s’accordent à dire qu’il n’y a aucun risque, sous réserve de respecter les consignes de sécurité. Impossible, selon eux, que les quelques heures passées sur place suffisent à affecter notre santé », explique le journaliste.

Pour autant, à l’arrivée du premier « check-point », de nombreux panneaux préviennent, en lettres capitales : « Danger ». Avant d’entrer dans la zone, le chauffeur recommande quant à lui d’effectuer une petite prière.

Première escale majeure : le réacteur n° 4, celui-là même au sein duquel, le 26 avril 1986, une explosion fut à la base de la catastrophe. Aujourd’hui, environ 3 000 ouvriers s’affairent sur le site pour y construire un nouveau « sarcophage ». Distribués auparavant à chaque touriste, les compteurs Geiger, servant à mesurer le rayonnement radioactif, s’emballent : le taux est presque dix fois supérieur à la normale.

Direction, ensuite, la ville de Pripyat, « un vrai musée à ciel ouvert ». Au programme : vieux supermarché et école « mise en scène » de façon « parfois grotesque » (poupées sur les meubles, livres de cours).Le tout évidemment déserté depuis bien longtemps.

La grande roue du parc d'attraction laissé à l'abandon.
La grande roue du parc d’attraction laissé à l’abandon.© iStock Photos

Et puis, enfin, le « clou du spectacle » : un parc d’attractions, lui aussi abandonné, dont l’ouverture était prévue le 1er mai 1986 et qui n’a finalement ouvert ses portes que quelques heures, juste après l’accident, pour « tenter de divertir les locaux » qui n’étaient pas encore informés des risques sanitaires alors que « les niveaux de radiations avaient déjà dépassé de beaucoup le seuil critique ».

Avant de quitter les lieux, chacun passe le test du dosimètre de radiation, au cas où. L’instant le plus terrifiant de la journée ?

Le reportage complet est à lire sur 8e-etage.fr.

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