Un Kurde de la milice YPG en Syrie © Reuters

Syrie : une centaine de jihadistes français arrêtés par les Kurdes

Le Vif

Une centaine de jihadistes français ont été arrêtés par les forces kurdes qui combattent le groupe État islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie française.

« On nous dit qu’une petite centaine (de jihadistes français, ndlr) ont été arrêtés par les Kurdes en Syrie », a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne BFMTV et à la radio RMC.

« On ne les a pas encore vraiment localisés, on a des signalements », a-t-il ajouté.

Le chiffre jusqu’ici évoqué était de quelques dizaines de jihadistes français détenus dans des camps ou des prisons en Irak et en Syrie, avec plusieurs dizaines de mineurs.

Conformément à la doctrine française, « ils vont être jugés par les autorités judiciaires locales, ils ne seront pas rapatriés en France », a rappelé le ministre. Seuls leurs enfants pourront être rapatriés par le biais de la Croix-Rouge.

Dans le cas syrien, ils relèveront des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de forces kurdes et arabes qui a repris notamment Raqqa, capitale autoproclamée de l’EI, a noté Jean-Yves Le Drian.

Concernant ceux qui ont été arrêtés en Irak, où la peine de mort est appliquée, la France fera savoir son opposition à tout verdict aboutissant à la peine capitale.

« Dans ces cas-là, la France fait savoir sa position », que ce soit en Irak ou ailleurs, a relevé le ministre en rappelant que sept Français étaient aujourd’hui condamnés à mort dans le monde, notamment aux Etats-Unis et en Indonésie.

« Je vais me rendre bientôt en Irak et je le ferai savoir moi-même », a ajouté Jean-Yves Le Drian, sans plus de précisions.

Trois Françaises sont actuellement détenues en Irak pour avoir rejoint le groupe Etat islamique et dans l’attente de leur procès dans ce pays.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait déjà déclaré que le gouvernement français « interviendrait » si des jihadistes français détenus en Irak ou en Syrie étaient condamnés à mort.

Il pourrait notamment s’agir de « négocier avec l’État en question », avait-elle ajouté, tout en soulignant que ce serait « un traitement au cas par cas ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire