© Ahmed Jadallah / Reuters

Syrie : le front anti régime Al-Nosra est une branche d’Al-Qaïda

Alors que le conflit entre le régime et ses dissidents s’enlise en Syrie, Al-Qaïda revendique son affiliation au front al-Nosra, s’opposant à Bachar al-Assad. Le but de ces djihadistes, pour la plupart venus de l’étranger, est d’instaurer un État islamique en Syrie.

En Syrie, le front djihadiste al-Nosra, qui contrôle une grande partie de l’est du pays et qui combat le régime, n’est autre qu’une branche d’Al-Qaïda en Irak. C’est le chef de cette dernière, Abou Bakr al-Baghadi, qui l’annonce ce matin. Il précise que ce front syrien et l’État islamique d’Irak (principale organisation irakienne affiliée à Al-Qaïda) sont dorénavant fédérés sous l’appellation État islamique en Irak et au Levant. Leur but étant d’instaurer un État islamique en Syrie.

Cette annonce confirme les soupçons des observateurs qui parlent d’une récupération de la révolte contre le régime syrien par les groupes extrémistes. Dès décembre dernier, Washington avait inscrit le front al-Nosra sur sa liste d’organisations terroristes. Venus pour la plupart de l’étranger, ces djihadistes « agissent en groupe de trois cents à quatre cents personnes », avec à leur tête, « un chef théologien chargé de décider de la validité religieuse de leurs actes », expliquait il y a un mois l’islamologue Mathieu Guidère, professeur à l’Université de Toulouse, dans l’hebdomadaire français Le Point.

Après plus de deux ans de conflit, la situation en Syrie s’enlise toujours plus dans la violence : ce lundi, un attentat-suicide en plein centre de Damas a fait au moins 15 morts. Dimanche dernier, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, s’appuyant sur un vaste réseau de militants et de sources sur place, déplorait des violences qui auraient fait au moins 157 morts, en majorité des civils.

Laura Paillard (stag)

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