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Syrie : l’UE demande à l’ONU de mettre fin aux violences

La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, a demandé lundi que le Conseil de sécurité de l’ONU agisse sans tarder pour mettre fin aux violences en Syrie.

« Il est temps pour le Conseil de sécurité de prendre une position claire sur la nécessité de mettre fin à la violence », a affirmé Mme Ashton dans un communiqué. Le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu de se réunir d’urgence plus tard dans la journée, a affirmé Mme Ashton.

Les condamnations se sont multipliées depuis dimanche dans le monde après l’intervention de l’armée syrienne à Hama qui a fait une centaine de morts, et qualifiée de « massacre » par l’Union européenne.

Le président américain Barack Obama s’est dit « horrifié » par les événements en cours et a assuré que Washington allait chercher à isoler un peu plus Damas. L’Italie et l’Allemagne ont réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a demandé « davantage de pression internationale » sur la Syrie.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere a affirmé de son côté qu’il soutenait « la proposition allemande et française d’un débat approfondi au Conseil de sécurité des Nations unies » afin de donner « un signal clair au régime syrien que cette violence doit cesser immédiatement ».

Dimanche, lors d’une intervention massive dans les villes rebelles du pays, l’armée et les forces de sécurité syriennes ont tué 139 personnes, dont cent à Hama, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de bilans de plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.

Mme Ashton a par ailleurs confirmé la décision de l’UE de sanctionner cinq nouveaux proches du président syrien Bachar al-Assad.

Des mesures restrictives

« Aujourd’hui (lundi), l’UE a décidé d’imposer de nouvelles mesures restrictives, sous la forme d’un gel des avoirs et d’une interdiction de voyager à l’encontre de cinq individus syriens impliqués ou associés à la répression violente », a affirmé la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères. Les noms de ces cinq individus doivent être publiés mardi dans le Journal officiel de l’UE.

Il s’agit du quatrième train de sanctions de l’UE à l’encontre de caciques du régime syrien. Le président syrien lui-même ainsi que des sociétés liées au pouvoir et des responsables des Gardiens de la révolution iraniens, accusés d’aider le régime syrien à mater les contestataires, ont déjà été sanctionnés par l’UE.

« Je tiens à rappeler aux autorités syriennes leur responsabilité à protéger la population », a affirmé Mme Ashton. « La violence brutale crée un risque sérieux d’escalade des tensions et des divisions entre factions et n’est pas compatible avec de vastes réformes », a-t-elle ajouté.

Aussi longtemps que le régime syrien maintiendra son cap, l’UE « va poursuivre et faire avancer sa politique actuelle, y compris par le biais de sanctions visant les responsables ou ceux qui sont associés à la répression violente » de l’opposition syrienne, avait récemment averti les ministres européens des Affaires étrangères.

Depuis le début de la contestation, la répression a fait quelque 2.000 morts, dont plus de 1.600 civils, selon des militants des droits de l’homme.

Le Vif.be, avec Belga

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