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Syrie : Assad déterminé à purger son pays des « terroristes »

Le président syrien Bachar el-Assad a reçu mardi un émissaire de son allié iranien. Il lui a assuré sa détermination à « purger » le pays des « terroristes », alors que les combats se poursuivent à Alep.

Bachar el-Assad ne lâche rien. Le président syrien, confronté depuis 16 mois à une révolte qui s’est militarisée et réprimée dans le sang, a reçu mardi un émissaire de son allié iranien qu’il a assuré de sa détermination à « purger » le pays des « terroristes ». A l’occasion de cette rencontre, la télévision syrienne a diffusé des images du président Assad, qui n’était pas apparu en public depuis le 22 juillet, parlant avec Saïd Jalili, émissaire du guide suprême iranien Ali Khameneï.

Saïd Jalili a affirmé que « l’Iran ne permettra jamais la destruction de l’axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel », jugeant que « la situation en Syrie n’est pas une crise interne mais un conflit opposant l’axe de la résistance dans cette région » à Israël et aux Etat-unis.

« Le peuple syrien et son gouvernement sont déterminés à purger le pays des terroristes, » lui a répondu Bachar al-Assad.

Réunion du Conseil

Au lendemain de la mort, selon une ONG syrienne, de 265 personnes à travers le pays, un des bilans les plus élevés depuis le début de la contestation il y a plus de 16 mois, l’armée a poursuivi ses bombardements intensifs sur Alep (nord), deuxième ville du pays et enjeu crucial du conflit.

Washington cherche un moyen de hâter la fin des combats et le processus de transition politique en Syrie, a déclaré mardi à Pretoria la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton au lendemain de la défection du Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a rejoint l’opposition. Une réunion ministérielle sur la Syrie se tiendra au Conseil de sécurité de l’ONU le 30 août, a-t-on par ailleurs appris mardi auprès de diplomates.

La réunion sera organisée à l’appel de la France, qui préside le Conseil en août, ont précisé ces diplomates sous couvert d’anonymat, aucune annonce officielle n’ayant encore été faite.

Violents combats à Alep

Sur le terrain, les violences ont fait 122 morts – 59 civils, 32 soldats et 31 rebelles- selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui tire ses bilans d’un réseau de militants et de témoins à travers la Syrie.

Le centre d’Alep était le théâtre de violents combats entre les rebelles et l’armée qui bombardait l’est de la ville, a indiqué l’OSDH.

L’ASL a attaqué un bâtiment où étaient retranchés 300 à 400 membres de l’armée régulière, des forces de sécurité et des miliciens pro-régime, mais a dû battre en retraite face à l’intervention d’hélicoptères, a rapporté l’OSDH.

Selon son chef, Rami Abdel Rahmane, hélicoptères et artillerie bombardent avec une violence extrême les quartiers rebelles de Salaheddine et Soukkari (ouest et sud-ouest) ainsi que Sakhour et Chaar (est), ce qui « semble préparer une offensive terrestre ».
Ailleurs dans le pays, les forces rebelles ont perdu quatre combattants et tué six soldats en attaquant un champ pétrolier dans la province orientale de Deir Ezzor, a indiqué l’OSDH. Et à Damas, un cinéaste alaouite, Bassam Mohieddine, a été tué dimanche à proximité de son domicile, a annoncé mardi l’Institut cinématographique général de Syrie, accusant des « mains traîtresses » sans plus de précision.

Levif.be, avec L’Express.fr

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