© Belga

« Syndicalistes, pas terroristes »

« Réprimés, méprisés, stop »: derrière ce slogan, plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi à Paris pour réclamer la relaxe d’anciens salariés d’une usine Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir sequestré des cadres de l’entreprise.

« Syndicalistes, pas terroristes », pouvait-on notamment lire sur les pancartes. Le syndicat contestataire CGT, à l’initiative de action, a avancé le chiffre de 10.000 participants et évoqué plus de 80 rassemblements dans toute la France.

« Nous ne sommes pas résignés, il y a de la solidarité, nous avons la rage », a lancé à la tribune parisienne son numéro un, Philippe Martinez, au côtés des huits anciens salariés de Goodyear, qui sont libres en attente de leur procès en appel.

Ces huit hommes ont été condamnés en janvier à 24 mois de prison, dont neuf ferme, pour la séquestration de deux cadres intervenue en 2014 après six ans de dur conflit social dans une usine de pneumatiques du groupe américain à Amiens (Nord), où les salariés se battaient pour éviter des suppressions d’emploi.

La sévérité de la peine avait suscité nombre de réactions outrées dans les rangs syndicaux ou chez certains élus de gauche.

A la tribune, l’un des huit condamnés, Mickaël Wamen, s’en est pris au gouvernement socialiste du président François Hollande, au motif que le parquet avait décidé de les poursuivre malgré le retrait des plaintes des cadres sequestrés.

M. Wamen a demandé au gouvernement de cesser « de laisser croire que les syndicalistes sont des bandits ». « On cherche à détruire tous ceux qui auraient le malheur de lever la tête », a-t-il ajouté.

Contenu partenaire