Un rapport vient de révéler que 450 patients décédés dans les années 90 dans un hôpital du Sud de l'Angleterre avait reçu une dose importance de médicaments. © ISOPIX

Surdose de médicaments : 450 morts dans un hôpital en Angleterre

Stagiaire Le Vif

Dans les années 90, quelques centaines de patients avaient trouvé la mort dans des circonstances suspectes, dans le sud de l’Angleterre. Trente ans après les faits, un nouveau rapport lève le mystère.

Selon les conclusions d’une enquête indépendante, 450 patients seraient morts suite à une overdose de médicaments administrés dans un hôpital de Gosport, peut-on lire sur le site d’Europe 1. L’enquête conduite par James Jones, l’ex-évêque de Liverpool, révèle que 456 patients du Gosport War Memorial Hospital, ont succombé suite à une prescription d’opioïdes, une substance psychotrope de synthèse qui provoque les mêmes effets que l’opium. L’ancien évêque dénonce une pratique institutionnalisée au sein de l’hôpital entre 1989 et 2000 et qui consistait à « écourter la vie des patients en prescrivant et administrant des opioïdes sans justification médicale ».

Theresa May, la Première ministre a tenu à réagir à ces révélations scandaleuses lors de la réunion à la Chambre des Communes « Les événements survenus au Gosport Memorial Hospital sont tragiques, profondément préoccupants et ils ont causé une peine inimaginable aux familles affectées« .

L’enquête met en accusation le Dr Jane Barton, un médecin qui travaillait comme assistante lorsque les faits se sont déroulés. C’est elle qui était responsable des prescriptions médicales. A l’époque, des infirmières avaient alerté la direction entre février 1991 et janvier 1992, mais personne n’avait réagi. Le ministre de la Santé Jeremy Hunt, ne sait pas encore si des poursuites judiciaires vont pouvoir être lancées, « La police, en collaboration avec le bureau du procureur et si besoin des cliniciens, examinera maintenant attentivement ces nouveaux éléments figurant dans le rapport avant de décider des prochaines étapes, et notamment l’opportunité d’engager des poursuites.« 

Félicia Mauro

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