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Sharon Stone : « Etre actrice, c’est une vie, non un simple job »

Le Vif

A 55 ans, Sharon Stone est lucide sur une carrière qui, pour beaucoup, se résume à son rôle dans Basic Instinct. Rencontre avec une guerrière qui a appris à survivre dans la jungle hollywoodienne.

A 55 ans, elle est lucide sur une carrière qui se résume, malgré des dizaines d’autres films, à un rôle iconique : Catherine Tramell dans Basic Instinct en 1992. Celle qui, petite, voulait être la « nouvelle Marilyn Monroe » est à la fois l’archétype de la blonde hollywoodienne et son contraire. Trop intelligente pour les uns, trop ambitieuse pour les autres. Sharon Stone s’est construit une réputation de diva qui sait faire parler d’elle. Bouddhiste comme son ami Richard Gere, activiste comme son idole Jane Fonda, elle navigue sur les eaux de la célébrité avec self-control et sens de la répartie.

Illustrations avec quelques extraits choisis de l’interview qu’elle a accordée au Vif/L’Express.

Levif.be : Votre filmographie est riche, mais emplie d’échecs et de demi-succès. Comment le vivez-vous ?

Sharon Stone : Une fois que vous avez compris qu’être actrice c’est une vie et non un simple job, les choses sont beaucoup plus faciles. En clair, si vous ne travaillez pas pendant quelques mois ou quelques années, ce n’est pas grave. Pendant ma traversée du désert, j’ai décidé qu’il fallait utiliser toute la force qui était la mienne pour faire autre chose. Je me suis donc investie dans de nombreuses causes qui me sont chères : j’ai notamment levé des millions de dollars pour la recherche sur le sida ; je collabore aussi avec la fondation Life Giving Force, qui se charge d’acheminer de l’eau potable dans les régions les plus défavorisées. Avec ma soeur, nous nous occupons également d’une association pour les mères sans domicile fixe. Et, bien sûr, j’élève mes trois enfants : c’est du boulot !

Vous diriez-vous féministe ?

Non, je suis plutôt une « activiste humaniste ». Je ne nie bien sûr pas que les femmes subissent des discriminations tous les jours, même ici en Amérique. Par exemple, dans plus de 50 % des cas de viols, il n’y a jamais de procès. Lorsque les jeunes filles arrivent dans les commissariats ou à l’hôpital, elles doivent subir un prélèvement vaginal, plutôt humiliant, puis restent livrées à elles-mêmes. La police n’établit presque jamais les rapports indispensables pour qu’elles puissent porter plainte. Elles sont vraiment coupables d’êtres victimes…

Affirmer n’avoir pas peur de vieillir, n’est-ce pas une pose ?

Non, tout simplement parce que j’ai eu, à 43 ans, une hémorragie cérébrale et que j’ai vraiment cru mourir. Après ça, on ne peut qu’avoir de la gratitude pour les années de vie supplémentaires. Je considère donc avoir beaucoup de chance de vieillir !

L.P.

L’intégralité de l’interview de Sharon Stone dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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