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Seins nus, une Femen se saisit de l’Enfant Jésus dans la crèche de la place Saint-Pierre de Rome

Une militante des « femen » a exhibé ses seins nus le jour de Noël sur la crèche de la place Saint-Pierre, se saisissant de la statuette de l’enfant Jésus avant d’être stoppée par un gendarme, ont rapporté jeudi des témoins.

Au milieu de la place, fondue au milieu de la foule, cette jeune femme blonde a soudain retiré son teeshirt, sauté au-dessus des barrières de sécurité, couru jusqu’à la crèche où elle s’est emparée de la statuette de l’enfant Jésus qu’elle a tenue à bout de bras. Sur sa poitrine nue était écrit au feutre noir « God is woman » (Dieu est une femme). Elle a été ensuite poursuivie par un gendarme en grand uniforme, portant une grande cape, qui l’a rattrapée et lui a repris le santon, dans une scène théâtrale tragi-comique. Elle a été obligée de se rhabiller et emmenée loin de la crèche par le gendarme.

L’incident est intervenu en début d’après-midi, bien après la bénédiction « Urbi et Orbi » du pape, mais il y avait encore beaucoup de monde sur la place. Ce n’est pas la première fois que des « femen » font de telles actions surprises sur la place Saint-Pierre.

Le mouvement féminin des « femen », né en Ukraine et qui s’est opposé par des actions seins nus à l’ancien régime pro-Kremlin, au président russe Vladimir Poutine et à l’Eglise orthodoxe, a essaimé en Europe où il s’attaque aussi à l’Eglise catholique, qu’il accuse d’être rétrograde en matière de droits des femmes. Les « femen » protestent notamment contre l’opposition de l’Eglise catholique à l’avortement et à l’union libre, et choisissent toujours des lieux symboliques sacrés aux yeux des fidèles.

La « femen »pourrait être jugée au Vatican

La « femen » pourrait être jugée, pour « offense, actes obscènes dans un lieu public et vol », a-t-on indiqué vendredi au Vatican. Iana Aleksandrovna Azhdanova, a été placée en cellule à la Gendarmerie vaticane. Elle pourrait avoir à répondre devant la justice vaticane d' »outrage, actes obscènes dans un lieu public, et vol », a indiqué le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Elle reste incarcérée dans l’attente que le juge du Vatican confirme son état de détention. Son acte « doit être considéré comme particulièrement grave en raison du lieu et des circonstances, car il offense intentionnellement les sentiments religieux de très nombreuses personnes », a estimé le père Lombardi. La justice du petit Etat peut décider de juger directement les actes commis sur son territoire, ou d’expulser vers l’Italie leurs auteurs. Le mouvement féminin est né en Ukraine et s’est notamment opposé à l’Eglise orthodoxe que les « femen » ont notamment accusée de collusion avec l’Etat russe. Il a essaimé en Europe où il s’attaque aussi à l’Eglise catholique, qu’il accuse d’être rétrograde en matière de droits des femmes.

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