Luiz Inacio Lula da Silva © Reuters

Scandale Petrobas: Lula inculpé pour tentative d’entrave à la justice

L’ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), a été inculpé vendredi pour tentative d’entrave à la justice, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, a indiqué à l’AFP le parquet de Brasilia.

« C’est en raison d’une tentative d’entrave à la justice », dans le cadre de l’enquête sur l’opération « Lavage express » autour de Petrobras, a déclaré à l’AFP une responsable du parquet.

C’est la première fois que l’icône de la gauche brésilienne devra répondre devant un tribunal dans le cadre du réseau de corruption monté au sein du géant pétrolier public Petrobras.

Une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie phare du pays et a bénéficié à des dizaines d’hommes politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BPT et à des directeurs de Petrobras.

Six autres personnes impliquées dans ce scandale géant, dont le banquier André Esteves (ex-président du BTG Pactual), l’éleveur de bétail et ami de Lula, José Carlos Bumlai, et l’ancien sénateur du PT, Delcidio do Amaral, ont aussi été inculpées vendredi par la justice.

« Lula a déjà tout expliqué au procureur général de la République, dans une déclaration : qu’il n’a jamais interféré ou tenter d’interférer dans des déclarations liées à (l’opération) Lavage express », ont affirmé les avocats de Lula du cabinet Teixeira, Martins & Abogados, dans un communiqué.

Lula a présenté jeudi une demande auprès de Comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève pour dénoncer des « abus de pouvoir » à son encontre, ont annoncé ses avocats à Londres.

Dans une conférence de presse dans la capitale britannique, les avocats qui ont présenté la demande au siège de l’organisme à Genève, ont dit que le juge Sergio Moro, qui dirige l’enquête Lavage Express, serait coupable « d’abus de pouvoir » en violant le Pacte international sur les droits civils et politiques.

En mars 2016, Dilma Rousseff, alors chef de l’Etat, avait nommé son prédécesseur au poste de chef de cabinet, soit la plus haute fonction du gouvernement. Cette nomination avait été considérée par une partie de l’opposition comme un moyen de faire éviter la prison à l’ancien héraut de la gauche latino-américaine. Lula da Silva perdit son poste lors de la suspension de la président Rousseff dans le cadre de la procédure de destitution menée à son encontre.

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