© Getty Images

Ryanair: accord entre la direction et les pilotes italiens

La compagnie low cost Ryanair a conclu une convention collective de travail avec ses pilotes basés en Italie, annonce le syndicat italien ANPAC mardi. Lundi, les commandants de bord de la péninsule avaient massivement voté en faveur du protocole d’accord signé le 9 août dernier entre syndicat et direction. Il s’agit de la première CCT conclue au sein de Ryanair, souligne l’entreprise.

« Après huit mois de négociations, l’ANPAC a signé le premier contrat collectif de travail pour les pilotes de la société Ryanair basés en Italie (…) un résultat qui donne davantage de protection et de garanties » pour les pilotes, indique un communiqué de ce syndicat.

Selon l’ANPAC, Ryanair reconnaît désormais tous les bénéfices prévus par la loi italienne concernant les retraites, la sécurité sociale ou les congés de maternité et de paternité. Le syndicat précise cependant que la mise en oeuvre de cet accord demandera encore un certain temps « en raison d’actions sur le plan fiscal qui devront être réalisées à court terme (…) à travers le ministère de l’Economie et des Transports ».

L’ANPAC assure travailler avec deux autres syndicats à la conclusion d’un autre accord, concernant les assistants de vol, hôtesses et stewards. Selon le syndicat, il s’agit en effet du « premier contrat collectif de travail pour le personnel navigant de Ryanair, signé en Europe ». « Nous souhaitons la bienvenue à cette première CCT avec nos pilotes italiens et espérons qu’elle sera bientôt suivie d’un accord similaire couvrant nos pilotes irlandais. Nous avons invité nos syndicats britanniques, allemands et espagnols à nous rencontrer dans les prochains jours afin que nous puissions négocier et, nous l’espérons, convenir des CCT de pilotes similaires sur ces autres marchés importants », déclare Eddie Wilson, chef du personnel de Ryanair.

Il y a quatre jours Ryanair a passé un accord avec les pilotes irlandais et ces derniers ont environ deux semaines pour se prononcer sur ce document qui n’est donc pas officiellement en vigueur. D’une manière générale, les syndicats reprochent à la compagnie sa politique d’emploi, le recours à des contrats précaires et au dumping social. Ils demandent surtout que chaque employé de Ryanair dispose d’un contrat de travail stable basé sur la loi de son pays de résidence. La grogne au sein de Ryanair avait déjà conduit à un premier mouvement européen, fin juillet, lorsque le personnel de cabine en Espagne, en Italie, au Portugal et en Belgique avait fait grève. Quelque 600 vols avaient été annulés, touchant 100.000 passagers.

Contenu partenaire