© Reuters

Russie : les autorités maîtrisent les incendies près du centre nucléaire de Sarov

Les autorités russes ont annoncé lundi venir à bout des incendies menaçant le centre nucléaire de Sarov, à 500 kilomètres à l’est de Moscou, réaffirmant que la situation était sous contrôle alors que la fermeture d’un site internet officiel levait des soupçons de censure sur la question.

Dans le même temps, un front froid attaquait la Russie par le nord-ouest, menaçant désormais Moscou de violents orages après les incendies qui ont fait 54 morts et ravagé près d’un million d’hectares dans le pays depuis la fin juillet.

Selon une cellule de crise sur place, les milliers de pompiers et de militaires mobilisés ces derniers jours pour empêcher la propagation du feu au centre nucléaire de Sarov ont éteint les principaux incendies de forêt.

Le chef de l’agence nucléaire russe Rosatom, Sergueï Kirienko, avait répété samedi qu’il n’y avait « pas de risque nucléaire » dans la situation à Sarov, tout en reconnaissant que les matériaux nucléaires du centre avaient été mis à l’abri à deux reprises ces dernières semaines, et que le centre ne serait hors de danger qu’après de « longues pluies ».

Ces contradictions ont entretenu les soupçons en Russie sur la transparence adoptée à propos du risque nucléaire. Ces soupçons ont été renforcés ce week-end par la fermeture inopinée du site internet de l’agence de surveillance des forêts, qui avait fait état d’informations alarmantes.

Cette agence, Roslesozachtchita, dépendant du ministère de l’Agriculture, avait révélé que 4.000 hectares au total de territoires contaminés par des éléments radioactifs — dont près de 300 dans la région de Briansk (ouest) près de la centrale accidentée de Tchernobyl (Ukraine) — avaient brûlé en libérant des particules radioactives.

Les autorités russes ont démenti le risque sanitaire, réaffirmant lundi que le niveau de radiation dans le pays était « normal », et depuis ce week-end lesite internet de Roslesozachtchita est inacessible.

Un responsable de l’agence, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré dimanche à l’AFP avoir la quasi-certitude que le site avait été fermé par les autorités russes.

Celles-ci, comme les dirigeants de l’Union soviétique, ont souvent cherché à cacher l’ampleur de catastrophes, comme lors de l’explosion de la centrale de Tchernobyl en 1986.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire