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Russie : détention prolongée pour les militants de Greenpeace

Stagiaire Le Vif

Les membres de l’équipage du brise-glace Arctic Sunrise ont été placés en détention en Russie pour un délai allant jusqu’à deux mois, a annoncé vendredi Greenpeace. L’ONG a déjà annoncé qu’elle fera appel de cette décision. Les militants de Greenpeace sont accusés de « piraterie », un crime passible de 15 ans de prison en Russie. Ils ont été arrêtés après une opération visant à protester contre les projets d’exploitation pétrolière en Arctique.

« Sur les 30 membres de l’ONG, 22 resteront en détention pendant deux mois et huit pendant trois jours », a indiqué Greenpeace dans un communiqué. Le tribunal de Mourmansk prolonge donc leur détention préventive, le temps de conclure l’enquête sur l’opération menée par les activistes de Greenpeace. Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, a fait part de sa préoccupation, déclarant que la détention préventive ne devait être décidée que dans des cas exceptionnels.

« Ces décisions de justice sont une relique d’une autre époque comme l’industrie pétrolière russe », a commenté Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International. « Nos militants pacifiques sont en prison pour avoir mis en lumière les activités dangereuses de Gazprom », a-t-il ajouté. Le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, a pour sa part déclaré jeudi sur la radio Echo de Moscou que Greenpeace avait agi « de façon totalement illégale ».

Greenpeace fera appel

L’organisation écologiste n’est pas intimidée et précise dans son communiqué que « ses avocats vont faire appel en demandant la libération immédiate des personnes détenues ».

Parmi eux, figurent 26 étrangers originaires de 18 pays et quatre Russes, dont le photojournaliste freelance Denis Siniakov. Selon l’agence Interfax, M. Siniakov a insisté lors de sa comparution sur le fait qu’il avait seulement photographié l’action de Greenpeace et de fait pas pris part aux événements. Mais le tribunal a tout de même prolongé sa détention de deux mois, soit jusqu’au 24 novembre. Le juge s’est justifié en expliquant que ce photographe, travaillant régulièrement pour Greenpeace, se rendait souvent à l’étranger et risquait donc de quitter la Russie

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