Enzo Moavero Milanesi vec son homologue allemand Heiko Maas. © AFP

Rome acceptera les migrants sauvés en mer pendant « les 5 prochaines semaines »

Le Vif

Rome va continuer à accepter les migrants sauvés en mer pendant les « cinq prochaines semaines », soit le temps des pourparlers européens destinés à trouver un partage de ces migrants au sein de l’UE, a annoncé lundi à Berlin le chef de la diplomatie italienne.

« Pendant une période de cinq semaines », le temps que les partenaires européens trouvent une solution sur leur répartition, « nous assurons que les bateaux (de la mission de l’UE +Sophia+, ndlr) transportant des migrants sauvés pourront (les) déposer en Italie », a indiqué Enzo Moavero Milanesi à l’issue d’une rencontre à Berlin avec son homologue allemand Heiko Maas.

Cette décision confirme « la volonté de notre gouvernement de travailler à des positions communes avec nos partenaires de l’UE et de l’Otan », a poursuivi le ministre italien, ajoutant toutefois que Rome jure prioritaire « de réviser les règles opérationnelles afin d’éviter que toutes les personnes secourues débarquent dans un seul pays ».

Vendredi, le gouvernement populiste de Rome avait lié le débarquement dans ses ports des migrants sauvés en Méditerranée à un partage de leur prise en charge avec d’autres Etats membres, menaçant de compromettre les opérations de sauvetage.

« L’Italie ne veut plus être l’unique pays de débarquement des migrants sauvés en mer par les unités navales de l’opération Sophia », avait fait savoir Enzo Moavero Milanesi dans un courrier adressé à la cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini.

Les Italiens « ont été laissés seuls » en première ligne sur la question des migrants, a reconnu Heiko Maas, notant que les arrivées sont actuellement plus importantes en Espagne qu’en Italie, où elles ont tendance à reculer.

« Nous attendons de tous les Etats membres de l’UE qu’ils respectent les accords existants. Les sauvetages en mer (en) font partie », a-t-il insisté.

Berlin est prêt à « assumer sa responsabilité » dans les négociations pour réformer l’opération « Sophia », commandée par l’Italie et lancée en juin 2015 après une série de naufrages meurtriers.

L’UE s’est donnée vendredi cinq semaines, soit jusqu’à la fin août, pour trouver une solution à la demande de l’Italie de ne plus être obligatoirement le pays où sont débarqués les migrants embarqués dans les bateaux de « Sophia ».

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