Réfugiés Rohingyas à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh. © Behnam Sahvi/Reporters

Rétro 2017: l’éternel calvaire des Rohingyas

Depuis la fin août, plus de 700 000 Rohingyas, une minorité musulmane, ont été contraints de fuir la Birmanie bouddhiste pour s’entasser dans des campements insalubres au sud du Bangladesh voisin.

Tous témoignent d’exactions, de viols et de meurtres commis par les soldats birmans, qui se seraient livrés au nettoyage ethnique de l’Etat Rakhine, à l’ouest du pays, en représailles à des attaques de la rébellion rohingya. Ces vagues de violences sont récurrentes, la dernière datant de 2012.

En Birmanie, le mot  » rohingya  » est tabou : les membres de cette minorité sont considérés comme des immigrés illégaux, alors qu’ils y sont installés depuis des générations et qu’ils ont bénéficié de la citoyenneté jusqu’en 1982, quand la junte au pouvoir la leur a retirée. Sur la base d’un rapport rédigé après cinq ans de recherches, Amnesty parle aujourd’hui d’apartheid (considéré comme un crime contre l’humanité), dans la mesure où ce peuple apatride subit des discriminations et de la ségrégation dans à peu près tous les domaines : enseignement, santé, libre circulation…

Jusqu’à présent, Européens et Américains se sont gardés de critiquer ouvertement la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi. Accusée de manquer d’empathie, la prix Nobel de la paix est aussi aux prises avec un processus démocratique fragile où l’armée garde beaucoup de leviers.

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