Mohammed Ben Salman, à 32 ans, tente de changer l'image de l'Arabie saoudite. © AFP

Rétro 2017: en Arabie saoudite, la révolution Mohammed Ben Salman

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Le prince Mohammed Ben Salman, dit MBS, a été désigné héritier du trône d’Arabie saoudite le 23 juin. Il n’a pas attendu de succéder à son père, le roi Salman, pour tenter de changer l’image du royaume.

Une gérontocratie ? Ses 32 ans actuels en feront un des plus jeunes dirigeants au monde. Une pétromonarchie ? Il a lancé le plan Vision 2030 censé sortir les Saoudiens de la dépendance à l’or noir. Une théocratie extrémiste ? Il dit vouloir promouvoir un islam modéré pour répondre aux aspirations des jeunes (les moins de 30 ans composent 70 % de la population). Un pays corrompu ? Nommé à la tête d’une commission de lutte contre la corruption, il ordonne l’arrestation de dizaines de princes et de hauts fonctionnaires le 4 novembre. Un royaume sclérosé ? Il autorise la conduite automobile aux femmes et l’ouverture de salles de cinéma, suggérant qu’une libéralisation sociétale est la condition de la réussite de ses réformes économiques. Une puissance aux pieds d’argile ? Il bouleverse la diplomatie avec l’objectif de contenir la menace de l’Iran en intensifiant l’engagement saoudien dans le conflit contre la rébellion houthie au Yémen, en ouvrant une crise diplomatique avec le Qatar et en s’ingérant dans les affaires intérieures du Liban. Pour l’instant, c’est son principal point faible. Doha et Beyrouth résistent et le Yémen vit une crise humanitaire sans nom dont il est un des principaux responsables.

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