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Réouverture de la frontière Etats-Unis/Mexique entre Tijuana et San Diego

Le Vif

Les gardes-frontières américains ont annoncé dimanche avoir ordonné la réouverture des points de passage entre la ville mexicaine de Tijuana et la ville américaine de San Diego, après les avoir brièvement fermés, en raison de tentatives de les franchir par des centaines de migrants. Quelques groupes de migrants « ont tenté d’entrer de manière violente (…) sur le territoire américain », a condamné le ministre mexicain de l’Intérieur Alfonso Navarrete sur la chaîne Milenio. « Loin d’aider la caravane (de migrants venant d’Amérique centrale), ils lui nuisent ».

Quelque 500 migrants ont tenté en vain de franchir illégalement la frontière américaine. Ces Centraméricains, parmi lesquels des femmes et des enfants, qui participaient dimanche à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont dirigés vers la barrière métallique de délimitation et ont tenté d’entrer en force aux Etats-Unis. Après avoir franchi ce premier obstacle, les migrants ont reçu des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre américaines qui les ont obligés à rebrousser chemin alors que des hélicoptères les survolaient à basse altitude.

Après leur échec, ils migrants sont revenus au refuge, leurs vêtements parfois déchirés ou couverts de terre, a constaté l’AFP, certains encore effrayés par la réaction des forces de l’ordre américaines et craignant d’être arrêtés par la police mexicaine.

« Quand ils nous ont lancé les gaz lacrymogènes, nous avons eu très peur, on pensait qu’ils allaient nous tirer dessus alors nous nous sommes éloignés » a relaté Flor Jimenez, une Hondurienne de 32 ans, après l’incident. « On nous avait dit que si on passait ils nous donneraient l’asile, parce qu’on serait aux Etats-Unis », expliquait cette femme, après avoir regagné, avec son mari et sa petite fille, le centre sportif où s’entassent environ 5.000 migrants de la caravane.

« Ils ont utilisé des balles en caoutchouc » s’est plaint un autre migrant, montrant deux hématomes d’environ 3 centimètres de diamètre sur son ventre.

Le ministère de l’Intérieur mexicain a averti dans un communiqué « qu’il expulsera immédiatement les personnes qui ont participé à ces faits violents ». La mairie de Tijuana a indiqué que 24 Honduriens ont été détenus après ces incidents. Quinze Mexicains, accusés d’avoir tenté d’agresser des migrants, ont également été arrêtés.

Belga-AFP

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