Tchernobyl et ses alentours forment une zone intéressante à exploiter pour l'Ukraine, se tournant vers l'énergie solaire © istockphoto

Renaissance de Tchernobyl : une ferme solaire réinvestira le lieu

Stagiaire Le Vif

L’accident nucléaire de l’usine de Tchernobyl a terrassé le lieu, laissant à l’abandon 30 kilomètres de terre autour de la centrale. La zone irradiée intéresse aujourd’hui les autorités ukrainiennes, bien décidées à la réinvestir par une immense ferme de panneaux solaires.

La catastrophe de Tchernobyl de 1986 a laissé derrière elle un site à l’abandon, vide et contaminé. Il s’agit de la plus grande catastrophe nucléaire au monde à ce jour. Les autorités ukrainiennes se sont lancé le pari, depuis déjà quelques mois, d’investir le site dévasté en y construisant une ferme contenant des milliers de panneaux solaires à 10 kilomètres des réacteurs pour, selon La Croix, réinvestir la zone et réduire sa dépendance à la Russie.

Sans signe de population et aucunement propice à l’agriculture, l’espace a pourtant du potentiel pour un nouveau projet. L’envoyée spéciale de La Croix en Ukraine rapporte que «  Plus de 40 entreprises se sont déjà dit prêtes à investir les lieux, alors que l’appel à projet sera clôturé en mars« . Le coût ne semble pas être non plus un frein : « les constructeurs pourront profiter de l’héritage de la centrale nucléaire. Dans la zone d’exclusion, de nombreuses infrastructures électriques ont été laissées à l’abandon depuis plus de 30 ans « . Utiliser cet équipement déjà disponible réduirait donc le coût du projet. L’emplacement précis est, lui, encore à déterminer.

L’implantation de cette ferme énergétique dans ce lieu historique aidera l’Ukraine à « se passer des énergies polluantes et à acheter moins de gaz et pétrole à la Russie« , pays avec qui l’Ukraine est entrée en guerre. L’implantation sera accompagnée d’une immense réserve naturelle.

Selon La Croix, la centrale de Tchernobyl n’est pas abandonnée, contrairement aux idées reçues. Des milliers d’ingénieurs s’y rendent chaque jour de par la gare de Slavoutytch, ville qui accueillit les déplacés de la catastrophe à l’époque. En 2016, un dôme de confinement assurant la sécurité du site fut construit et avait redonné pendant un temps du travail aux habitants, qui se retrouve depuis novembre (fin de sa construction, NDLR) sans travail. « Les enjeux économiques sont énormes et la ville de Slavoutytch a du potentiel« , explique Dmytrii Korchak au journal, « On a des ingénieurs du nucléaire. Il faut utiliser ces personnes et transmettre leur savoir-faire. « 

L’Ukraine est donc très ouverte aux diverses propositions de projets afin d’avancer vers une transition énergétique.

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