RDC : Les forces de police à Goma, pendant les manifestations, 19 septembre 2016 © Belga Image

RDC: l’ONU demande à Kinshasa le « respect des libertés » à la veille d’une manifestation

Le Vif

Les Nations unies ont demandé aux autorités congolaises « le respect des libertés » mercredi à la veille d’une marche de l’opposition contre le président Joseph Kabila, toujours interdite par les autorités malgré une ultime réunion.

La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) « appelle les autorités congolaises à respecter la liberté des réunions et des manifestations qui figure dans la Constitution », a indiqué sa porte-parole, Florence Marchal, lors d’un point de presse.

Le gouverneur de Kinshasa a interdit la marche du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) qui demande le départ du président Kabila dès le 31 décembre.

Devant la presse, le président du Rassop, Félix Tshisekedi, a confirmé le maintien de cette marche dans un « appel solennel et vibrant à toutes les Congolaises et tous les Congolais à envahir ce jeudi 30 novembre les rues de la RDC pour exprimer notre ras-le-bol à l’égard de ce régime finissant ».

En soirée, une ultime tentative de conciliation d’une délégation du Rassop avec le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, n’a pas abouti, a indiqué à l’AFP un membre de l’opposition, Martin Fayulu, qui parle d’une « réunion pour rien ».

Les manifestations sont régulièrement interdites et sévèrement réprimées depuis quelques mois en RDC.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon la Constitution qui autorise le président à rester « en fonctions jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ».

Des élections devaient avoir lieu au plus tard en décembre 2017, selon un accord pouvoir-opposition conclu sous l’égide de l’épiscopat le 31 décembre 2016.

Le nouveau calendrier électoral a reporté ces élections présidentielle, législatives et locales au 23 décembre 2018. L’opposition demande « une transition sans Kabila » après le 31 décembre 2017.

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