Lubumbashi. © Belga

RDC : l’ONU appelle la « libération immédiate » d’opposants arrêtés à Lubumbashi

Les Nations unies ont appelé lundi à Kinshasa les autorités congolaises à libérer immédiatement plusieurs opposants arrêtés la veille à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), où est attendu le leader de l’opposition.

« Je demande instamment aux autorités congolaises la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement hier à Lubumbashi », déclare dans un communiqué Maman Sidikou, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). « Je rappelle également aux autorités congolaises leurs obligations de garantir les libertés publiques et les droits civils et politiques à tous, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux de la RDC », ajoute-t-il.

Dimanche, au moins 28 militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique de l’opposition) ont été arrêtés selon la police, 48 selon leur parti, à Lubumbashi.

La Monusco « condamne » ces arrestations d’opposants survenu alors qu’ils participaient à une réunion privée au siège de l’UDPS.

La mission onusienne est « vivement préoccupée par les actes continus d’intimidation à l’encontre des membres de l’opposition », ajoute le communiqué.

« Au total 28 (activistes, ndlr) ont été arrêtés et sont détenus au cachot. Ils seront jugés selon la loi », avait déclaré dimanche à l’AFP le général Paulin Kyungu, commandant de la police du Haut-Katanga. L’officier accuse ces opposants d’avoir insulté le chef de l’État.

La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016.

La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

Le chef de l’UDPS Félix Tshisekedi, dont l’arrivée est annoncé à Lubumbashi ce lundi, a dernièrement qualifié de déclaration de « guerre au peuple congolais » l’annonce du président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, selon laquelle il n’y aurait pas d’élection pour la succession de M. Kabila avant 2019.

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