RDC: dix morts dans un nouveau massacre à Beni

Dix civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une nouvelle attaque du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo au lendemain du massacre de 22 civils, a déclaré l’administrateur du Territoire.

« Les 22 corps de Ntombi ne sont pas encore enterrés (tués dans la nuit de samedi à dimanche), voilà que d’autres civils ont été tués à Kamango. Pour l’instant, il y a dix corps amenés à la morgue », a déclaré à l’AFP Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni.

« Les ADF ont fait irruption à Kamango la nuit tombée. Ils ont tué des civils à la machette et à l’arme à feu. Jusque-là nous avons retrouvé dix corps, il y a aussi 9 blessés », a confirmé à l’AFP Pascal Saambili, responsable de la chefferie de Watalinga. « La population est en débandade ».

« A l’arrivée des militaires, ces terroristes ont lancé l’alerte de battre en retraite et de quitter Kamango » en s’exprimant en kiganda, une langue parlée en Ouganda, a indiqué à l’AFP Faustin Basweki, président du comité des jeunes de Kamango, un des témoins du massacre.

La localité de Kamango est situé à 15 km de la frontière avec l’Ouganda, à une centaine de km à l’est de la route nationale numéro 4, sur l’axe Beni-Mbau.

Depuis le 28 novembre, le chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général d’armée Célestin Mbala s’est installé avec son équipe à Beni. Un autre général d’armée, John Numbi, inspecteur général des FARDC et proche de l’ex-président Joseph Kabila a été envoyé en renfort quelques jours après.

A l’origine, les ADF étaient identifiés comme des rebelles musulmans ougandais installés en 1995 dans l’est du Congo pour mener des attaques contre Kampala.

Actuellement, ils n’attaquent plus l’Ouganda voisin et sont implantés parmi la population congolaise. Ils sont accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.

Depuis le lancement le 30 octobre des opérations militaires contre leurs fiefs, ils ont tué plus d’une centaine de civils, selon les autorités locales.

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