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Raids turcs : Reynders préconise de privilégier la solution politique à la question kurde

La Turquie doit veiller à privilégier une solution politique à la question kurde, a insisté samedi le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders.

Le ministre a appelé les autorités turques « à la mesure et à ne pas rompre les ponts » avec des mouvances kurdes clairement représentées. Selon lui, l’Union européenne et l’OTAN reconnaissent qu’il faut une réponse ferme à la menace terroriste que représente le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) mais estiment qu’Ankara doit distinguer ce mouvement d’autres groupes.

« La Turquie doit tenir compte de la présence d’un parti, le HDP (Parti démocratique du peuple, un parti pro-kurde, NDLR), qui a sa légitimité et qui est fortement représenté au parlement », a-t-il déclaré.

La formation avait signé un score inattendu aux législatives du 7 juin, envoyant 80 députés au parlement et privant le parti AKP au pouvoir de la majorité absolue. Ankara a lancé le 24 juillet une « guerre contre le terrorisme » visant simultanément le PKK et les combattants du groupe État islamique (EI) en Syrie.

Mais les dizaines de raids aériens qui ont suivi se sont concentrés sur la guérilla kurde, seuls trois d’entre eux ayant été jusqu’à présent officiellement signalés contre l’EI. « Nous avons assez de conflits sur les bras dans la région », a conclu le ministre belge.

L’agence gouvernementale turque Anatolie a affirmé samedi matin qu’environ 260 combattants de la guérilla kurde du PKK avaient été tués et des centaines d’autres blessés en une semaine de raids de l’aviation turque.

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