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Qui sera le Premier ministre de François Hollande ?

Demain, mardi 15 mai, François Hollande dira qui il a choisi pour être « son » Premier ministre. Ce choix est ultra politique puisqu’il donne une première indication sur la façon dont le président élu entend mener son mandat. Portrait des quatre candidats au poste de Premier ministre.

Jean-Marc Ayrault

Il est sérieux, compétent, et connaît l’Assemblée nationale comme sa poche. Jean-Marc Ayrault est aussi un proche de François Hollande. A contrario, Jean-Marc Ayrault a une image un peu fade, celle d’un « politique à la papa », qui ne colle pas idéalement avec l’idée du changement qu’a défendu François Hollande. Autre handicap : un côté ultra modéré qui ne donne pas une personnalité marquée à Jean-Marc Ayrault et qui pourrait du coup handicaper aussi le gouvernement.

Manuel Valls

Manuel Valls est une figure montante, il incarne un renouvellement, une nouveauté. C’est un homme à poigne, intègre, élu de banlieue, immigré espagnol. Mais Valls a deux handicaps. Il est situé à la droite de la gauche. Qu’on le veuille ou non et même s’il opère un virage à gauche, il ne réunira pas l’ensemble des forces de gauche sous son nom. Enfin, il n’a pas d’expérience gouvernementale. Sa nouveauté et sa jeunesse sont donc à la fois des atouts considérables et des handicaps.

Martine Aubry

Martine Aubry a été plusieurs fois ministre, elle connaît l’administration et les arcanes de l’État. De plus, Martine Aubry pourrait être très utile dans la bataille des législatives, car, étant très à gauche, elle pourrait attirer les électeurs du Front de gauche. Toutefois, une « mauvaise entente » règne entre Aubry et Hollande et c’est embêtant sur le plan de l’image d’un exécutif qui pourrait ainsi apparaître divisé.

Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg se bat contre les marchés, contre la désindustrialisation et pour une France plus juste. Cependant, ses handicaps sont connus : clivant, pas forcément rassurant, et peut-être trop marqué à gauche. Montebourg serait la version « moderne » de Martine Aubry tandis que Manuel Valls serait la version moderne de Jean-Marc Ayrault.

Reste maintenant à savoir quel est au fond le message que François Hollande souhaite faire passer. Expérience ou renouvellement ? Ancrage fort à gauche ou ouverture légère au centre ? Demain après-midi, nous aurons un début de réponse.

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