Prison : de plus en plus de peines alternatives

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

Le Conseil de l’Europe publie ses statistiques sur les personnes qui sont sous la surveillance d’un service de probation, en Europe. Elles sont de plus en plus nombreuses. Ce qui témoigne d’une augmentation des peines alternatives. La Belgique fait parti du peloton de tête.

Plus de 1,8 million de personnes étaient placées sous surveillance d’un service de probation en Europe, au 31 janvier 2018, selon l’enquête SPACE II du Conseil de l’Europe. Traduction : les peines alternatives à la prison sont globalement en augmentation dans l’ensemble du continent, mais avec des différences importantes entre pays. Mais, presque partout, le taux de population en probation dépasse, souvent largement, celui de la population carcérale. Le Conseil de l’Europe s’en réjouit, car, depuis des années, il encourage les Etats à recourir davantage aux peines alternatives qui permettent de mieux (ré)insérer les délinquants dans la société et d’atténuer la surpopulation carcérale.

La Belgique est plutôt bien classée en matière de surveillance sous probation. Avec un taux de 426 sur 100 000 habitants, elle se classe quatrième, devant ses voisins, la France (262) ou les Pays-Bas (251). Cela dit, le taux d’incarcération reste assez élevé dans notre pays qui n’a pas fourni de chiffres au Conseil de l’Europe lors de son dernier recensement de 2018. Les chiffres de 2016, les derniers disponibles, indiquaient que la Belgique présentait un taux d’incarcération de près de 102 personnes sur 100 000 habitants, soit le même qu’en France mais le double de celui des Pays-Bas (51). Surtout, le taux de surpopulation carcérale y était un des plus élevé d’Europe.

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