Kobané © AFP

Près de 400 combattants de l’Armée syrienne libre en renforts à Kobané

Le chef d’une unité de l’Armée syrienne libre (ASL) a affirmé jeudi que près de 400 hommes de cette émanation de l’opposition modérée au régime de Damas combattaient aux côtés des Kurdes dans la ville syrienne de Kobané assiégée par les djihadistes.

« Nous étions 200 originaires de la région avant même que les premiers combats commencent contre (le groupe) Etat islamique, nous sommes aujourd’hui près de 400 (…) et nous attendons d’autres renforts », a déclaré ce chef, Nizar al-Khatib, lors d’une conférence de presse à Istanbul.

Depuis six semaines, les forces des Unités de protection du peuple (YPG), la milice armée du principal parti kurde de Syrie, le Parti de l’union démocratique (PYD), résistent à l’offensive djihadiste lancée contre Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe). Mercredi, des renforts de l’ASL, entre 50 et 150 personnes selon les sources, ont franchi la frontière turque pour rejoindre le front de Kobané.

Sous la pression de Washington, le gouvernement islamo-conservateur turc a également autorisé le passage par son territoire d’environ 150 peshmergas irakiens. Dix membres de ce contingent ont rallié jeudi la ville assiégée pour préparer l’arrivée du reste de leur contingent, stationné dans la ville frontalière turque de Suruç (sud).

Chef d’un groupe de l’ASL baptisé « aube de la liberté », M. al-Khatib a souligné la bonne coordination entre les différentes factions de la résistance à l’EI. « Le commandement à Kobané n’est pas dans les mains d’une seule personne. Il y a un poste de commandement dans lequel toutes les forces en présence sont représentées et prennent les décisions ensemble », a-t-il affirmé.

M. al-Khatib a enfin indiqué que l’entraînement de l’ASL promis par la Turquie n’avait pas encore débuté. « Il y a effectivement des discussions en cours (avec la Turquie) concernant la possibilité d’entrainement des forces de l’ASL. Mais rien n’est vraiment décidé. Rien de tout ça n’a commencé », a-t-il affirmé. La Turquie, qui considère l’éviction du président Bachar al-Assad comme la seule solution à la crise syrienne, soutient l’opposition modérée au régime.

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