La Première dame d'Islande Thora Margret Baldvinsdottir, l'épouse du président bulgare Desislava Radeva, l'épouse de Stoltenberg Ingrid Schulerud, la Première dame de France Brigitte Macron, la compagne de Charles Michel Amelie Derbaudrenghien, le Premier "Gentleman" de Luxembourg Gauthier Destenay, l'épouse du Premier ministre slovène Mojca Stropnik, la Première dame de Turquie Emine Gulbaran Erdogan et la First Lady américaine Melania Trump au Musée Magritte à Bruxelles le 25 mai dernier. © BELGA

Première dame, un rôle peu défini dans le monde

Le Vif

Le rôle de Première dame, que la France veut clarifier pour l’épouse du président Emmanuel Macron, est rarement défini dans le monde, ce qui n’empêche pas certains conjoints de s’impliquer, jusqu’à parfois accéder au pouvoir.

Pas de statut en Europe

A l’exception des monarchies, les conjoints de chefs d’Etat ou de gouvernement européens, souvent discrets, ne disposent pas de statut particulier et certains continuent à travailler de leur côté.

Au Royaume-Uni, où la famille royale assume un rôle important de représentation, le mari de la Première ministre, Philip May, banquier, continue à exercer sa profession, comme avant lui les épouses de David Cameron ou de Tony Blair. La compagne du Premier ministre belge Amélie Derbaudrenghien, conseillère au ministère du Budget, refuse quant à elle de jouer les Premières dames.

Autre conjoint réputé pour sa discrétion, l’époux de la chancelière allemande Angela Merkel, le scientifique Joachim Sauer, est surnommé le « fantôme de l’opéra », lieu de ses rares apparitions publiques.

En revanche, l’épouse du président allemand abandonne traditionnellement son emploi pour son rôle honoraire de Première dame. L’épouse de l’actuel président, Elke Büdenbender, a suscité le débat en mars en lâchant son poste de juge. « Payez la Première dame pour son travail, ou abolissez la fonction », a alors lancé dans un éditorial le quotidien Süddeutsche Zeitung.

La Slovénie prévoit elle une rémunération pour les dépenses protocolaires de la Première dame (jusqu’à 15% du salaire du président), une compensation de son éventuelle perte de salaire et le droit de récupérer son emploi après le mandat de son conjoint.

Dans la pratique, en dehors parfois d’activités caritatives, les conjoints assument principalement le rôle d’hôte lors de visites diplomatiques et participent aux visites à l’étranger, où un programme d’activités leur est souvent réservé.

Lors du dernier sommet de l’Otan à Bruxelles en mai, les Premières dames avaient visité le Musée Magritte, une maroquinerie de luxe et les serres royales. Parmi elles, Gauthier Destenay, époux du Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel, premier leader de l’Union européenne à avoir épousé un partenaire de même sexe.

Un rôle plus codifié aux Etats-Unis

La Première dame des Etats-Unis dispose de moyens dédiés grâce à une loi de 1978, sans percevoir pour autant un salaire. Elle a un bureau à la maison Blanche et une équipe avec un chef de cabinet et un attaché de presse. Chacune assume le rôle à sa manière: Hillary Clinton conseillère la plus influente de son mari, s’attaqua à la réforme du système de santé, projet qui échouera. Michelle Obama se mobilisera contre l’obésité infantile. Melania Trump a dit vouloir se consacrer à la lutte contre le cyber-harcèlement.

Des conjoints au pouvoir

Au Nicaragua, Daniel Ortega est président et sa femme Rosario Murillo vice-présidente. Une configuration déjà connue en Argentine en 1973 avec Juan Peron et son épouse Isabel qui lui succède à sa mort en 1974. En Argentine aussi, Cristina Kirchner est devenue présidente en 2007 après son mari Nestor.

AFP

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