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Pourquoi une femme ne peut-elle pas devenir impératrice au Japon?

Stagiaire Le Vif

Alors que la nouvelle ère Reiwa arrive à grand pas au Japon et amène avec elle un nouvel empereur, le temps presse dans l’empire du Soleil levant. En effet, Aiko, la fille unique de Naruhito, le futur empereur, ne sera pas la prochaine impératrice. Ce sera d’abord le plus jeune frère de Naruhito, puis son neveu.

Le Japon possède en effet une loi qui interdit à une femme de monter sur le trône. Et cela représente un problème majeur car, la famille impériale est à court d’héritiers masculins. La même famille règne sur le Japon depuis 2 500 ans. Auparavant, l’empereur était même vénéré comme un dieu et les soldats mourraient pour lui. La monarchie a toujours été un élément crucial de l’identité japonaise. Les traditionnalistes considèrent que seul un homme peu préserver cette descendance.

Pourquoi le Japon ne change-t-il pas cette loi ?

En 1889, le Japon a écrit dans la constitution que seul un homme pouvait monter sur le trône. Et cette décision a marqué le début de la problématique. En effet, après la Seconde Guerre mondiale, le Japon a à nouveau introduit une loi qui stipule que le successeur doit descendre de la branche de la famille de l’empereur régnant. Le souci ? Cette branche spécifique n’a pas arrêté de donner naissance à des filles. Résultat, les Japonais ont fini par se retrouver sans héritier mâle dans les années 2000. Par conséquent, le gouvernement a décidé d’amender la loi.

Cependant, en 2006, le prince Fumihito, le frère du futur empeureur, et son épouse donnent naissance à un garçon, le prince Hisahito . Il est désormais le plus jeune héritier de la lignée. S’il ne se marie pas et ne donne pas naissance à un garçon, il sera le dernier des empereurs du Japon. A l’heure où le gouvernement japonais est assez conservateur, les lois ne risquent pas de changer. Cependant , la plupart des sondages indiquent que les Japonais sont favorables au couronnement d’une impératrice. Dans le passé, huit d’entre elles sont même montées sur le trône. La dernière en date a été couronnée il y a 250 ans. Si dans quelques décennies la situation ne change pas, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de couronner une impératrice.

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