Federica Mogherini © REUTERS/Yvers Herman

Pour l’Europe, l’accord sur le nucléaire iranien « fonctionne et doit être préservé »

L’accord sur le nucléaire iranien « fonctionne et doit être préservé », a insisté mercredi la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, réagissant à des propos tenus la veille par les présidents français et américain.

Réunis à Washington, Donald Trump et Emmanuel Macron ont évoqué mardi leur volonté d’aboutir à un « nouvel » accord avec l’Iran, constatant leur désaccord sur le texte existant, qui semble plus fragilisé que jamais.

Interrogée à ce sujet en prélude de la conférence de Bruxelles sur la Syrie, Mme Mogherini a souligné qu’il n’y avait pour l’heure qu’un seul accord et qu’il portait ses fruits.

« Nous pensons que la mise en oeuvre intégrale de celui-ci est essentielle pour la sécurité européenne et celle de la région. Les Européens se tiendront à cette position », a-t-elle commenté. « Pour le futur, nous verrons bien, mais aujourd’hui, il n’y a qu’un seul accord et il faut le préserver. »

Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, Donald Trump n’a cessé de brocarder l’accord conclu en juillet 2015 – sous son prédécesseur, Barack Obama – entre la République islamique et le Groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie). Le locataire de la Maison Blanche qualifie ce texte obtenu à Vienne après d’intenses et longues négociations de « pire accord » jamais approuvé par son pays et menace régulièrement d’en sortir.

La légitimité d’un éventuel nouvel accord a d’ores et déjà été contestée par le président iranien Hassan Rohani. « Ensemble, avec le chef d’un pays européen, ils disent: ‘Nous voulons décider pour un accord conclu à sept’. Pour quoi faire? De quel droit? « , s’est demandé mercredi matin M. Rohani lors d’un discours à Tabriz.

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