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Philippe Goffin appelle les mères d’enfants des camps syriens à autoriser leur rapatriement

Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin, a appelé mardi les mères des enfants de djihadistes présents dans des camps du nord-est de la Syrie à autoriser le rapatriement de ces enfants, au nombre d’une quarantaine et tous âgés de moins de dix ans, tout en insistant sur le caractère « délicat » et « compliqué » d’une telle opération.

« Nous partageons tous la même volonté de rapatriement des enfants », a-t-il réaffirmé lors d’un débat en commission des relations extérieures de la Chambre, en faisant rapport aux députés de différentes réunions et d’une visite au Moyen-Orient (Jordanie, Irak, Kurdistan irakien et Liban) du 2 au 5 février derniers.

« Nous essayons de rapatrier tous les enfants », soit 42, conformément aux décisions prises en 2017 et en 2018 par le gouvernement Michel 1er, qui était de plein exercice – alors que l’équipe actuelle de la Première ministre Sophie Wilmès est démissionnaire, minoritaire et en affaires courantes -, a ajouté M. Goffin (MR).

« Sans les mères », a toutefois rappelé le chef de la diplomatie belge, en assurant que des préparatifs avaient déjà été réalisés « résolument », comme la fourniture d’une assistance consulaire. Des documents destinés aux enfants sont disponibles à Erbil (la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien), mais ce n’est pas suffisant pour le rapatriement, a-t-il souligné.

M. Goffin a ainsi appelé ces mères à faire preuve de sens des responsabilités en autorisant le rapatriement de leurs enfants – dont elles refusent d’être séparées. « Les mères restent titulaires de l’autorité parentale. On les incite à donner l’accord sur le rapatriement de leurs enfants. Veillez d’abord au bien-être de vos enfants et permettez à un Etat de le mettre en oeuvre », a-t-il dit à leur adresse.

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