Le président irakien Barham Saleh © AFP/Christophe Ena

Pas d’euphorie avec la fin de l’EI, la menace persiste, avertit le président irakien

Le Vif

Le président irakien Barham Saleh a mis en garde lundi à Paris contre un éventuel sentiment d’euphorie après la victoire prochaine contre l’organisation Etat islamique (EI), assurant qu’elle ne signifiait pas la fin de la menace terroriste.

« Ce n’est pas la fin de l’extrémisme et du terrorisme que nous avons connus », a déclaré M. Saleh lors d’une intervention devant l’Institut français des Relations internationales (Ifri).

« La mission doit encore être accomplie », notamment en « s’en prenant aux causes profondes » qui ont conduit à l’émergence de l’EI, citant notamment la nécessité d’inclure toutes les communautés irakiennes dans le système politique (alors que les tensions sont fortes, NDLR), le développement économique, ou encore le règlement politique du conflit syrien.

« Vous avez beaucoup de poches d’extrémistes en Syrie, faisant peser une puissante menace sur la Syrie, l’Irak, et l’Occident », a-t-il déclaré.

Tout en reconnaissant « l’importance » de la prochaine victoire sur le dernier réduit de l’EI en Syrie, il « ne faut pas crier victoire trop tôt », a-t-il déclaré.

Soutenues par les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont piégé les jihadistes dans moins d’un demi km2 dans un hameau du désert syrien.

En 2014, le groupe EI avait proclamé son « califat » en Irak et en Syrie sur des territoires aussi vastes que la Grande-Bretagne.

L’Irak a pour sa part proclamé victoire sur l’EI en décembre 2017 après avoir chassé les jihadistes des territoires conquis en 2014.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire