Parapluie nucléaire: le numéro deux du Pentagone rassure les allies et les partenaires

Le numéro deux du Pentagone, David Trachtenberg, s’est voulu rassurant cette semaine pour les « alliés » et les « partenaires » des Etats-Unis en réaffirmant qu’ils étaient protégés par le parapluie nucléaire américain en cas d’agression.

« Nous continuons à dialoguer avec nos alliés et partenaires afin qu’ils comprennent notre engagement à étendre la dissuasion (nucléaire) à leur profit », a-t-il déclaré mercredi à Washington devant le centre de réflexion Brookings Institution.

La dissuasion nucléaire soutient toute la diplomatie et dissuade les adversaires de l’idée-même d’employer des armes nucléaires, y compris des armes nucléaires tactiques, comme moyen coercitif, a ajouté M. Trachtenberg, qui est sous-secrétaire adjoint à la Défense chargé de la politique, selon un communiqué publié par le Pentagone.

Ce n’est donc pas une surprise pour les alliés et les partenaires des Etats-Unis que cet engagement – à la fois la volonté et les moyens d’utiliser des armes nucléaires pour les protéger, si nécessaire, d’une agression – se retrouvait dans la demande du budget de la Défense américaine pour l’année fiscale 2020, dans la stratégie de sécurité nationale, dans la stratégie de défense nationale, dans la revue de la posture nucléaire américaine (« Nuclear Posture Review », NPR) et dans celle consacrée à la défense antimissile, a poursuivi M. Trachtenberg.

Selon lui, le département de la Défense a pris des mesures pour assurer ses alliés et ses partenaires en manifestant son engagement à renforcer la dissuasion nucléaire.

Il a cité la demande de 25 milliards de dollars dans le budget de la défense pour 2020 afin de moderniser la triade nucléaire américaine (missiles stratégiques, bombardiers et sous-marins), de partager la stratégie nucléaire avec les alliés de l’Otan, et le déploiement d’armes nucléaires américaines en l’Europe.

Cinq pays européens – la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Turquie – abritent, selon des experts, quelque 180 bombes nucléaires américains de type B-61, sur des bases équipées de chasseurs-bombardiers à double capacité (conventionnelle et nucléaire), comme des F-16 ou des Tornado.

Ces déclarations du numéro deux du Pentagone interviennent alors que les Européens s’inquiètent de l’engagement des Etats-Unis à les défendre. Le président Donald Trump a à plusieurs reprise qualifié l’Otan d' »obsolète » avant de se raviser, contraint et forcé.

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