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Occupy: le dernier bastion des indignés démantelé à Londres

La police a expulsé dans la nuit de lundi à mardi les militants du mouvement Occupy London, 20 personnes ont été arrêtées. Le campement abritait le dernier bastion des indignés dans le monde.

Occupy London délogé. La police a démantelé dans la nuit de lundi à mardi le campement anticapitaliste installé depuis plus de quatre mois devant la cathédrale Saint-Paul à Londres, et arrêté 20 personnes lors d’une opération qui s’est déroulée calmement dans l’ensemble. Seule « une petite minorité de protestataires ont tenté de faire obstacle au travail des huissiers », ont déclaré les forces de l’ordre. Des policiers gardaient mardi matin l’accès au parvis de la cathédrale pour empêcher leur retour.

La police et des huissiers de justice étaient arrivés sur place peu après minuit pour retirer les tentes et les équipements installés depuis la mi-octobre 2011 dans ce quartier des affaires de Londres. « C’est vraiment triste ce qui se passe aujourd’hui mais je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait », a déclaré l’une des occupantes du camp, Kai Wargalla, une étudiante de 27 ans, ajoutant que certains militants comptaient aller s’installer sur un autre site non loin, à Finsbury Square. « Ce n’est qu’un début », déclaraient certains mardi matin sur le site internet du mouvement. Une réunion est prévue dans la journée pour décider des suites à donner à leur mobilisation.

Le mouvement « Occupy London Stock Exchange », qui a accueilli jusqu’à 200 tentes dans la foulée du mouvement « Occupy Wall Street » lancé aux Etats-Unis contre les dérives du système financier, faisait figure de bastion des « indignés » après le démantèlement du camp de New York en novembre.

La cour d’appel d’Angleterre avait approuvé le 22 février l’expulsion du campement exigée par la municipalité de Londres. En première instance en janvier, la Haute Cour de Londres avait donné raison à la municipalité qui avait demandé l’évacuation du camp, arguant notamment que des dizaines de tentes situées devant la cathédrale constituaient une « obstruction illégale de la voie publique ». L’attitude à adopter à l’égard des protestataires avait profondément divisé les responsables religieux de Saint-Paul au point que plusieurs d’entre eux, dont le doyen, avaient remis leur démission.

Fin octobre, la cathédrale avait dû même fermer ses portes aux visiteurs quelques jours pour des raisons de sécurité et d’hygiène, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les militants ont également annoncé avoir été expulsés d’un immeuble de la banque suisse UBS à Londres qu’ils occupaient depuis la mi-novembre et avaient rebaptisé « banque d’idées ».

L’Express

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