Anders Behring Breivik © Reuters

Norvège: une nouvelle législation pénale, quatre ans après Breivik

Le gouvernement norvégien a annoncé vendredi qu’une loi pénale, qui aurait pu permettre d’alourdir la peine prononcée à l’encontre du tueur Anders Behring Breivik, allait entrer en vigueur cette année 10 ans après son adoption au Parlement.

Le texte relève notamment à 30 ans (extensibles) la peine maximale encourue dans les affaires criminelles les plus graves, contre 21 ans (également extensibles) actuellement. Infligée à Breivik pour le massacre de 77 personnes le 22 juillet 2011, cette peine de 21 ans avait surpris une partie de l’opinion publique mondiale en 2012 en raison de sa clémence apparente.

Bien que déjà votée à l’époque, la nouvelle loi pénale n’avait pu être appliquée, son entrée en vigueur étant tributaire de la modernisation des systèmes informatiques de la police et de la justice norvégiennes.

Vendredi, le ministre de la Justice Anders Anundsen a indiqué que la législation serait finalement appliquée à partir du 1er octobre – plus tôt que ce que ne l’estimaient les autorités jusqu’alors – après adaptation des systèmes informatiques et formation des personnels concernés.

Le changement ne pourra pas s’appliquer à Breivik dans la mesure où l’extrémiste de droite a déjà été jugé et parce que la loi n’a pas d’effet rétroactif. Si la perpétuité n’existe pas en Norvège, une sanction pénale peut être prolongée dans certains cas, comme dans celui de Breivik, si l’on estime que le détenu est encore dangereux après exécution de sa peine.

Contenu partenaire