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Norvège : ces héros du massacre d’Utoeya

Présents aux alentours de l’île d’Utoeya, le 22 juillet, ils ont sauvé des étudiants pris pour cible par Anders Behring Breivik, qui, paniqués, se jetaient dans le lac Tyrifjorden. Ils racontent.

Il y a 10 jours, Andres Behring Breivik attaquait, seul, armé d’un fusil un camp d’été du Parti travailliste norvégien sur l’île d’Utoeya. L’homme tuait 69 personnes, essentiellement des jeunes militants. Voisins du camp estival, quatre personnes ont entendu et vu l’horreur à quelques mètres d’eux. Ces héros ont pris le risque d’affronter le meurtrier habillé en policier.

Hege Dalen et Toril Hansen

Hege Dalen et Toril Hansen campaient sur la rive opposée à Utoeya quand Anders Behring Breivik a ouvert le feu. Ce couple a sauvé 40 personnes. « Nous étions en train de déjeuner lorsque nous avons entendu les coups de feu et les cris », racontent-elles au quotidien finlandais Helsingin Sanomat. Alors qu’elles fêtaient l’anniversaire d’une amie, les deux femmes ont vu des jeunes se jeter dans le lac Tyrifjorden. Hege se souvient: « Nous avons couru vers notre bateau ». Au total, le couple fera quatre allers-retours sur l’eau, dans le viseur du tueur, comme en témoignent des impacts de balles dans la coque de leur embarcation.

Marcel Gleffe Autre héros: Marcel, 32 ans. L’homme s’est également précipité dans son bateau pour secourir des personnes en détresse quand il a entendu les premières détonations avant d’apercevoir un corps inerte sur le rivage.

Au micro de RTL, il se remémore la scène: « Pendant que je remontais des gens à bord, il continuait de tirer encore et encore. Je l’ai vu, il était juste au bord de l’eau. » Pour éviter les tirs, raconte-t-il, les rescapés lui intiment l’ordre de se coucher.

Line


Habitante depuis plus de 20 ans sur le bord du lac, Line se souviendra longtemps de ce 22 juillet. Sa maison se situe à 600 mètres de l’endroit où a eu lieu la tuerie.

La femme de 48 ans, avec l’aide de ses voisins, a pu sauver une quarantaine des jeunes militants travaillistes visés par Breivik. Juchée sur son bateau à moteur, et contre l’avis des policiers, elle a fait sept allers-retours avec à chaque fois 5 ou 6 personnes à son bord. « Ils criaient et pleuraient, certains couverts de sang, d’autres disant avoir vu des amis pris pour cible dans l’eau. Ils voulaient tous se servir de mon téléphone portable pour essayer de joindre leurs amis », raconte-t-elle à l’AFP.

Angelina Guiboud, L’Express.fr

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