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Nasser al-Wahishi, le chef d’al-Qaida dans la péninsule arabique, tué par un drone

Le leader d’Al-Qaïda au Yémen, Nasser al-Wahishi, a été visé la semaine dernière par un drone américain, a rapporté lundi soir le Washington Post, qui cite des responsables américains. Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a confirmé la mort de son chef dans une vidéo mise en ligne mardi.

Wahishi a été « tué dans une attaque de drone américaine qui l’a visé, ainsi que deux autres moujahidine », a indiqué un membre du réseau dans une déclaration filmée et postée sur YouTube par Al-Malahem, le service de propagande du groupe djihadiste.

Le chef militaire d’Aqpa, Qasim al-Rimi, a été nommé chef du groupe en remplacement de Nasser al-Wahishi. Qasim al-Rimi a été nommé chef d’Aqpa lors d’une réunion des hauts dirigeants du groupe, est-il précisé dans la vidéo.

CNN, qui fait référence à deux responsables de la sécurité nationale au Yémen sans les citer, avait avancé lundi soir que ce haut responsable d’Al-Qaïda avait été tué vendredi dans la région d’Hadramout, à l’est d’Aden (sud).

Al-Qaïda au Yémen, aussi appelé Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), est considéré par Washington comme la branche la plus dangereuse du mouvement islamiste radical.

Les Etats-Unis avaient annoncé en octobre 2014 offrir 45 millions de dollars de récompense pour la capture de huit des dirigeants du groupe, dont son chef Nasser al-Wahishi.

Aqpa est née de la fusion en janvier 2009 des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda.

Cette dualité s’exprime à la tête de l’organisation. Le chef d’Aqpa est un Yéménite qui s’est échappé de prison en 2006, et a notamment été désigné en 2013 adjoint du chef du réseau Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.

L’adjoint de Wahishi est un Saoudien, Saïd al-Shihri, libéré du centre militaire de détention américain de Guantanamo (Cuba) en 2007.

Le groupe extrémiste, surtout présent dans le sud et le sud-est du Yémen, a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ex-président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays.

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