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Migrants: la France ne sera pas un pays « de campements »

Le Vif

La France ne sera pas un pays « où on trouvera des campements » de migrants, a assuré samedi François Hollande en réplique aux critiques de la droite sur le projet du gouvernement socialiste de répartir dans tout le pays les milliers de migrants actuellement entassés dans un grand camp à Calais (nord).

Longtemps discret sur le thème ultrasensible de l’immigration, le président français a défendu la stratégie de son gouvernement sur l’épineux dossier de Calais, où il doit se rendre lundi pour la première fois.

« Notre volonté c’est de démanteler Calais entièrement et de pouvoir avoir des centres d’accueil et d’orientation répartis sur l’ensemble du territoire », a affirmé le président français lors d’une visite dans l’un de ces établissements, à Tours, dans le centre-ouest du pays.

Le gouvernement a promis de démanteler « avant l’hiver » le camp dit de la « Jungle », où vivent dans des conditions précaires entre 7.000 et 10.000 personnes (selon les sources) et de les répartir dans des centres d’accueil. Nombre de ces migrants souhaitent rejoindre la Grande-Bretagne.

« Nous faisons en sorte d’accueillir humainement, dignement des personnes qui vont faire leur demande de droit d’asile », les autres « seront raccompagnées (à la frontière). C’est la règle et ils la connaissent parfaitement », a souligné le chef de l’Etat.

Lancée à plein régime dans sa primaire pour la présidentielle de 2017, la droite s’est emparée du thème de l’immigration et multiplie les attaques contre la politique du gouvernement.

« La France ce n’est pas une France où on trouvera des campements », a martelé François Hollande à l’adresse de ceux qui brandissent à droite la menace d’une multiplication de « mini Calais ».

Et « on ne démantèle pas un camp sans qu’il y ait des solutions. Sinon c’est l’irresponsabilité », a-t-il lancé, en référence aux conditions dans lesquelles un camp similaire installé à Sangatte (nord) avait été démantelé fin 2002, alors que son adversaire politique Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur.

« J’ai confiance dans mon pays » et « je sais ce qu’il est capable de faire », a conclut le président français, en soulignant que la France n’accueillerait cette année que 80.000 demandeurs d’asile, contre un million en Allemagne.

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