Le procureur de Montpellier. © Belga

Meurtre dans une maison de retraite en France: pas de lien avec le « terrorisme islamiste »

Le Vif

Un homme de 47 ans qui a servi dans l’armée était recherché vendredi dans l’enquête sur le meurtre d’une employée d’une maison de retraite en France, sans lien avec le « terrorisme islamisme », a déclaré vendredi le procureur de Montpellier (sud).

« Nous nous orientons sur une piste locale, de quelqu’un qui était dans l’entourage de cette maison » de retraite pour religieux, a déclaré le procureur Christophe Barret, excluant a priori un acte terroriste : « Il n’y a aucun élément qui permette de rattacher les faits à du terrorisme islamiste », a-t-il dit.

La France, frappée depuis près de deux ans par une vague d’attentats jihadistes sans précédent, reste sous la menace de nouvelle attaques et ausculte chaque fait divers à l’aune de cette menace. En juillet, un prêtre avait été assassiné dans une église catholique par deux jeunes se réclamant du groupe Etat islamique.

La découverte d’un véhicule près de l’établissement a orienté les enquêteurs sur la piste d’un homme de 47 ans ayant servi dans les troupes parachutistes mais n’étant pas un militaire de carrière. A l’intérieur du véhicule se trouvait notamment une arme factice et d’autres éléments ayant permis l’identification du suspect, selon M. Barret.

Cet homme réside à une dizaine de km de la maison de retraite, située à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier.

Plus d’une centaine de gendarmes et policiers tentaient de retrouver l’agresseur vendredi matin. A proximité de la maison de retraite « Les Chênes verts », plusieurs barrages étaient encore en place et les fouilles se poursuivaient.

L’établissement accueille une soixantaine de religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines, une communauté de missionnaires catholiques européens, africains et asiatiques, qui compte un millier de membres, prêtres et laïcs, selon son site internet.

Selon les premiers éléments, peu avant 21H00 GMT jeudi, « un individu seul, encagoulé et armé d’un couteau et d’un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite », ont rapporté des sources proches de l’enquête.

Une aide-soignante a pu donner l’alerte après avoir elle-même été agressée, mais une de ses collègues a été trouvée morte dans la lingerie de l’établissement à l’arrivée des gendarmes. Aucun des pensionnaires n’a été blessé.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire