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Merkel prête à de nouvelles négociations avec la Grèce « après le référendum »

La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé lundi que la porte pour de nouvelles négociations sur un renflouement de la Grèce serait ouverte « après le référendum » que le pays a prévu d’organiser dimanche.

« Si après le référendum le gouvernement grec demandait à reprendre les négociations, naturellement nous ne nous y opposerions pas », a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin. Le référendum « est évidemment lié au maintien dans l’euro », a-t-elle dit, tout en prenant soin de ne pas donner de consigne de vote « aux citoyens grecs responsables ». Son ministre de l’Economie Sigmar Gabriel, lors du même point de presse consacré à la Grèce, a été plus direct, martelant que la question posée lors du référendum était « oui ou non au maintien dans la zone euro ». Le gouvernement grec « doit le dire clairement à ses citoyens », a-t-il plaidé, se plaçant sur la même ligne que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker un peu avant lui. « Si les Grecs embrassent le maintien (dans l’euro), les négociations devront reprendre, c’est clair », a-t-il dit.

Mais l’un et l’autre, qui venaient de s’entretenir pendant plus d’une heure à la chancellerie avec les chefs des partis et des groupes parlementaires allemands, ont souligné que les propositions mises sur la table par les institutions (FMI, BCE, Commission européenne) restaient la base de potentielles futures négociations. Et « la position ne changera pas: solidarité et efforts vont ensemble », a dit la chancelière. Insistant à nouveau sur la nécessité de trouver des compromis – ce qui signifie selon elle que « personne ne peut obtenir 100% » – Mme Merkel a affirmé que « la volonté (de compromis) n’était pas là côté grec ». Pour M. Gabriel, le gouvernement grec d’Alexis Tsipras veut en fait « politiquement, idéologiquement une autre zone euro » que celle qui existe aujourd’hui entre les 19 membres du bloc monétaire.

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