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Mélenchon s’invite au procès Samsonite et fustige Romney

Le leader français de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les « patrons voyous » et fustigé le candidat républicain Mitt Romney, fondateur du fonds d’investissement ex-actionnaire de Samsonite, au procès en appel du bagagiste américain à Paris.

Cet ex-candidat à la présidentielle en France, dont il a été la révélation, est venu soutenir d’anciens ouvriers de l’usine d’Hénin-Beaumont que Samsonite avait cédée en 2005 à des repreneurs. Le site devait se reconvertir dans la fabrication de panneaux solaires mais aucun n’y a été produit. Deux ans plus tard, l’entreprise a été liquidée et les 205 salariés se retrouvaient sans emploi.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné en 2009 trois repreneurs à de la prison ferme pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise en détournant 2,5 millions d’euros. La cour d’appel les rejuge cette semaine.

M. Mélenchon a profité du procès pour une nouvelle fois dénoncer « l’irresponsabilité sociale et industrielle du capitalisme financier » qui se moque « de ce qu’il produit ». « Tout ce qui compte pour lui, ce sont les actifs, la trésorerie. Le capitalisme industriel se contentait de pomper le capital humain… Le capitalisme financier, c’est comme le parasite du parasite! », a-t-il dit.

Il s’en est pris en particulier au multimillionnaire Mitt Romney, fondateur du fonds Bain Capital, un ex-actionnaire de Samsonite, et aujourd’hui favori et désormais seul en lice de la primaire républicaine pour affronter le démocrate Barack Obama à la présidentielle américaine.

« C’est symbolique que l’actionnaire du fonds venu égorger l’entreprise soit le candidat républicain à la présidence américaine », a relevé M. Mélenchon.

LeVif.be, avec Belga.

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