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Mehdi Nemmouche va se pourvoir en cassation contre sa remise à la Belgique

Le Vif

Mehdi Nemmouche, principal suspect dans l’attentat au Musée Juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts en mai dernier, va se pourvoir en cassation contre la décision de sa remise à la Belgique prise par la justice française jeudi, a fait savoir son avocat, Me Apolin Pepiezep, à l’issue de l’audience.

« C’est son droit de se pourvoir en cassation et il entend exercer ce droit », a déclaré son avocat à la presse après la décision de la cour d’appel de Versailles (ouest de Paris) de remettre Mehdi Nemmouche aux autorités belges.

L’homme, âgé de 29 ans, avait été interpellé le 30 mai à Marseille dans un autocar arrivant de Bruxelles. Des armes similaires à celles de la tuerie avaient été retrouvées dans ses bagages, ainsi qu’une caméra embarquée. La cour d’appel de Versailles a ordonné, jeudi, sa remise à la Belgique. Elle a pris cette décision « en exécution d’un mandat d’arrêt européen », « aux fins de poursuites d’assassinat dans un contexte terroriste », a déclaré la présidente face au suspect, qui est resté impassible et le visage fermé.

Mehdi Nemmouche avait catégoriquement refusé son extradition vers la Belgique début juin, avant d’expliquer qu’il craignait d’être extradé vers Israël, d’où étaient originaires deux des victimes. « Je ne m’opposerai pas à une remise » aux autorités belges « si la Belgique me certifie qu’elle ne m’extradera pas vers un pays tiers », avait-il déclaré lors d’une audience le 12 juin. Son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait évoqué « un risque de transfert » de la Belgique vers un autre pays.

La défense dispose à présent de trois jours pour introduire un pourvoi en cassation. La haute juridiction aura alors 40 jours pour statuer. Une possibilité que n’avait pas exclu Me Pepiezep, tout comme celle de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme, « s’il le faut ».
Avant de rejoindre les rangs d’un groupe jihadiste en Syrie, fin 2012 au sortir de cinq années de prison, il avait été condamné à sept reprises en France, notamment pour braquage.

Quatre personnes sont décédées à la suite de l’attentat du 24 mai dernier à Bruxelles, parmi lesquelles deux personnes de nationalité israélienne, une retraitée française et un employé belge de 24 ans qui se trouvait à l’accueil lors de la fusillade. L’homme avait succombé à ses blessures après être resté plus d’une semaine entre la vie et la mort.

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