Marion Maréchal-Le Pen © AFP/Geoffroy Van Der Hasselt

Marion Maréchal-Le Pen s’apprête à quitter la politique

Marion Maréchal Le Pen, nièce de la candidate d’extrême droite à la présidentielle française et poids lourd de son parti dans le sud-est de la France, se retire provisoirement de la vie politique, selon une lettre à paraître mercredi dans la presse.

Celle qui est l’un des deux seuls élus du Front national (FN) à l’Assemblée nationale, annonce qu’elle « sort quelque temps » du monde politique, « aspirant à travailler » dans « le monde de l’entreprise » mais aussi à « consacrer plus de temps » à sa vie familiale, dans ce courrier envoyé à un quotidien régional.

Elle renonce donc à briguer un nouveau mandat de députée alors que se profilent les élections législatives, les 11 et 18 juin.

Pour autant, la petite-fille du fondateur du FN, Jean-Marie Le Pen affirme qu’elle « ne renonce pas définitivement au combat politique » : « je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes ».

Plusieurs élus de ce parti d’extrême droite ont parlé à l’AFP d’un « séisme » à venir : la jeune élue était vue par beaucoup comme une porte d’entrée du FN vers l’électorat de droite traditionnel.

Marine Le Pen, largement battue au second tour de la présidentielle par Emmanuel Macron (66,10% des voix contre 33,90), n’a pas réussi à convaincre les indécis de l’entre-deux-tours, notamment au sein de l’électorat de la droite traditionnelle dont le candidat François Fillon avait été éliminé au premier tour.

Au soir de la défaite, Marion Maréchal-Le Pen avait reconnu une « déception » et appelé à une « réflexion » sur la stratégie de sa tante.

La prestation de Marine Le Pen pendant le débat télévisé de l’entre-deux-tours a été critiquée en interne et sa légitimité remise en question par certains membres du parti, déçus du score final de la candidate qui a néanmoins obtenu plus de 10 millions de voix au deuxième tour, un record.

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